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Syrie: l'Iran doute du succès de Genève II en son absence

Syrie: l'Iran doute du succès de Genève II en son absence

Les chances de mettre fin au conflit syrien lors de la conférence de paix dite Genève II ne sont "pas si grandes" sans la participation de l'Iran, principal allié régional de Damas, a estimé mardi un haut diplomate iranien.

"Tout le monde sait que sans l'Iran, les chances (de parvenir à) une vraie solution en Syrie ne sont pas si grandes", a commenté le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, interrogé par la télévision d'Etat après le retrait par l'ONU de l'invitation lancée à Téhéran pour participer à cette conférence prévue mercredi.

"Il est clair qu'une solution globale à la question syrienne ne pourra être trouvée si toutes les parties influentes ne sont pas impliquées dans le processus", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui souhaitent le départ de Bachar al-Assad, avaient tous trois fait d'un soutien iranien à une transition démocratique une condition sine qua non de sa présence en Suisse et l'opposition syrienne avait menacé de boycotter la conférence si l'Iran était présent.

Téhéran est accusé de fournir un soutien militaire et financier au régime syrien dans le conflit qui a fait plus de 130.000 morts depuis mars 2011.

"Nous étions prêts à participer à la conférence de Genève II et à jouer notre rôle mais nous n'acceptons pas une condition préalable qui rétrécirait une solution avec des paramètres définis", a expliqué le diplomate.

L'Iran a toujours refusé d'endosser le communiqué final de la première conférence de Genève, en juin 2012, qui appelait à la formation d'un gouvernement de transition ayant des "pleins pouvoirs exécutifs", ce qui laisse entendre que Bachar al-Assad pourrait perdre une bonne partie, voire la totalité de ses prérogatives. Mais le président Assad a affirmé dans un entretien exclusif accordé dimanche à l'AFP, qu'il avait de "fortes chances" d'être candidat à sa succession cette année.

"Nous ne participons pas aux discussions et nous attendrons de voir comment ils (les participants) peuvent parvenir unilatéralement à un accord", a ajouté Abbas Araghchi.

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