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Le Brésil doit mettre fin à la violence policière et dans ses prisons (HRW)

Le Brésil doit mettre fin à la violence policière et dans ses prisons (HRW)

Le Brésil doit redoubler d'efforts pour mettre fin aux "conditions inhumaines" dans ses prisons et à "l'utilisation illégale de la force létale" par sa police, a déclaré l'organisation Human Rights Watch (HRW) dans son rapport annuel mardi.

Publié à Sao Paulo ainsi que dans plusieurs autres villes du monde, ce rapport de HRW souligne que les meurtres barbares survenus dans une prison de l'État de Maranhao (nord-est) en décembre "ont mis en évidence un problème plus large de violences dans les centres pénitentiaires du Brésil".

Une vidéo publiée début janvier par un site internet brésilien avait révélé l'horreur au quotidien de cette prison hors de contrôle de Pedrinhas. Dans ce document datant du 17 décembre, on voyait les cadavres décapités de trois détenus aux torses criblés de perforations et de brûlures, à la suite d'une énième rixe meurtrière entre factions rivales.

Les autorités du Maranhao ont annoncé mardi qu'un détenu a été retrouvé pendu dans sa cellule, portant à trois le nombre de morts cette année à Pedrinhas et à 63 depuis le début 2013.

Le Brésil a vu le nombre d'incarcérations grimper de 380% au cours des 20 dernières années. Il a actuellement 500.000 détenus soit 40% de plus que le nombre de places dans ses prisons.

Le rapport de HRW a également accusé la police brésilienne de brutalité , affirmant qu'elle "a utilisé la force de manière disproportionnée contre les manifestants" lors de la fronde sociale de juin 2013 contre l'indigence des services publics de base et la corruption.

Le gouvernement brésilien "a besoin de redoubler ses efforts pour lutter contre des violations graves (des droits de l'homme), telles que l'utilisation de la force contre les manifestants, les exécutions sommaires et la torture pratiquées par la police", a souligné la responsable de HRW au Brésil, Maria Laura Canineu, lors d'une conférence de presse.

Elle a également exprimé "sa profonde préoccupation sur la violence croissante contre la population indigène" du géant sud-américain.

Elle a cité un rapport du Conseil indigène missionnaire (CIMI, lié à l'Eglise) qui a dénombré 60 meurtres d'Indiens en 2012, principalement dans des conflits agraires, contre 51 en 2011.

Les Indiens du Brésil représentent moins de 1% des 200 millions d'habitants du pays et occupent 12% du territoire national, principalement en Amazonie .

HRW a toutefois salué des mesures prises par Brasilia pour prévenir et combattre la torture notamment ainsi qu'un amendement constitutionnel qui a amélioré les droits des employées de maison.

Mme Canineu a salué le leadership de Brasilia dans la défense du droit à la vie privée à la suite des révélations sur l'ampleur de système mondial d'espionnage des États-Unis, notamment au Brésil où le portable de la présidente Dilma Rousseff a été surveillé par la NSA.

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