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Jusqu'à 5 ans de prison pour 30 islamistes émiratis et égyptiens

Jusqu'à 5 ans de prison pour 30 islamistes émiratis et égyptiens

Vingt Egyptiens et dix Emiratis, accusés d'avoir constitué une cellule des Frères musulmans aux Emirats arabes unis, ont été condamnés mardi à des peines allant jusqu'à cinq ans de prison, a annoncé l'agence officielle WAM.

"La Cour de sûreté de l'Etat a condamné les 30 accusés dans l'affaire de la cellule des Frères musulmans à des peines allant de trois mois à cinq ans de prison", a indiqué l'agence. Elle a précisé que six des Egyptiens ont été condamnés par contumace par ce tribunal dont les verdicts sont sans appel.

Les Egyptiens seront expulsés après avoir purgé leur peine, a précisé l'agence selon laquelle le tribunal a ordonné "la dissolution de l'organisation des Frères musulmans égyptiens sur le territoire émirati".

Selon le quotidien de langue anglaise Gulf News, un des suspects égyptiens a été acquitté et uniquement condamné à verser une amende.

Seuls des journalistes choisis au compte-goutte et représentant les médias émiratis ont été autorisés à assister au procès depuis son ouverture en novembre 2013.

Les partis politiques sont interdits aux Emirats, riche pays pétrolier épargné par les soulèvements qui ont touché plusieurs pays arabes.

Les islamistes émiratis et égyptiens avaient été arrêtés en 2012 et début 2013, alors que les relations étaient extrêmement tendues entre les Emirats et le pouvoir issu des Frères musulmans en Egypte.

L'ancien chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfane, avait accusé l'an dernier les Frères musulmans de comploter pour renverser les monarchies arabes du Golfe.

Les dix Emiratis font partie d'un groupe de 69 islamistes déjà condamnés le 2 juillet dernier à des peines allant de 7 à 15 ans de prison pour avoir formé une "organisation secrète" dans l'intention de "prendre le pouvoir", et pour avoir entretenu des contacts avec les Frères musulmans.

Les Emirats soutiennent sans réserve le pouvoir mis en place par l'armée qui a destitué le président islamiste Mohamed Morsi début juillet, et ont apporté un soutien financier de 4,9 mds USD à ce pays, outre un dépôt sans intérêt de 2 mds USD à la Banque centrale égyptienne.

Dans un communiqué publié avant l'énoncé du verdict, Amnesty International avait etimé que ce procès était "tout à fait injuste" et qu'il était entaché de nombreuses "violations des droits de l'Homme", dont "des arrestations sans mandat judiciaire" et "des mois de détention au secret et sans accès à des avocats" pour les prévenus.

Le communiqué ajoute que "certains des accusés ont affirmé devant le tribunal avoir été torturés pendant leur détention".

at/hj

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