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Israël : Stephen Harper évite la question palestinienne

Israël : Stephen Harper évite la question palestinienne

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a réitéré mardi qu'il croit toujours à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens. M. Harper refuse cependant de critiquer publiquement la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens.

En conférence de presse à Jérusalem avec son homologue israélien, Benyamin Nétanyahou, Stephen Harper a expliqué qu'en dépit des désaccords qui subsistent entre les deux pays, il n'était pas venu en Israël pour critiquer la gouvernance de ses dirigeants, ni celle de l'Autorité palestinienne.

En fait, qu'il soit en Israël ou ailleurs, Stephen Harper évite de critiquer les politiques israéliennes, en dépit des positions officielles de son gouvernement.

Sur le site du ministère des Affaires étrangères du Canada, on peut entre autres lire que le Canada ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est par Israël. Le gouvernement canadien estime aussi que les colonies de peuplement israéliennes en territoires palestiniens sont en contravention du droit international.

Et pourtant, mardi, le gouvernement Nétanyahou a donné son aval à la construction de 381 logements dans une colonie, tandis que la mairie de Jérusalem a présenté un projet controversé de centre touristique dans l'est de la ville.

Questionné par les journalistes sur son mutisme, le premier ministre Harper a affirmé avoir fait part des préoccupations du Canada à Benyamin Nétanyahou et au président Shimon Peres en laissant entendre qu'il ne s'avancerait pas publiquement sur cette question.

Il s'est même questionné tout haut sur l'obligation de toujours montrer Israël du doigt.

Le chef du gouvernement canadien a ajouté que lorsque quelqu'un se trouve dans une situation de minorité, il faut le soutenir et non le critiquer.

De son côté, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a reconnu que les deux pays ont des différends et a affirmé être bien au fait des positions canadiennes, mais ça n'a pas empêché, a-t-il rappelé, la signature de plusieurs accords de coopération, d'assistance et de commerce entre les deux pays.

Stephen Harper a poursuivi sa visite officielle mardi en visitant le musée commémoratif de l'Holocauste Yad Vashem et le mur des Lamentations.

Lundi, Stephen Harper est devenu le premier chef du gouvernement canadien à prendre la parole à la Knesset, le Parlement israélien.

Il s'agit de la première visite d'un premier ministre canadien en Israël depuis l'an 2000. La dernière visite du premier ministre Nétanyahou au Canada remonte quant à elle à mars 2012.

Nétanyahou promet une leçon au Hamas

Questionné lors de la conférence de presse sur l'intensification des tirs de roquettes contre Israël en provenance de la bande Gaza, Benyamin Nétanyahou a prévenu que le mouvement palestinien Hamas pourrait recevoir « une leçon très bientôt » s'il persistait dans cette voie.

« Nous répliquons à ceux qui nous attaquent. Si le Hamas et d'autres organisations oublient cette leçon, ils l'apprendront de nouveau à leurs dépens et très bientôt », a déclaré le premier ministre israélien.

Emmanuelle Latraverse couvre la visite du premier ministre Harper en Israël :

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