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GB/terrorisme : inquiétude sur la levée du régime de liberté surveillée

GB/terrorisme : inquiétude sur la levée du régime de liberté surveillée

La Grande-Bretagne s'inquiétait mardi de la levée prochaine du régime de liberté surveillée spécifique frappant plusieurs personnes soupçonnées d'activités terroristes, dont l'une est considérée comme particulièrement dangereuse.

Ces personnes - une demi-douzaine selon la presse britannique - sont placées depuis 2012 sous le régime des TPIM's (Mesures de prévention et d'enquête sur le terrorisme), qui ne peut être prolongé au-delà de deux ans, ce qui signifie qu'ils verront levées à partir de dimanche prochain les restrictions leur étant appliquées.

Or, le service de renseignement MI5 a estimé dans un document que l'un des suspects, répondant aux initiales CD, pourrait avoir rapidement accès à des armes à feu avec un "risque réel" qu'il renoue avec le projet de procéder à une attaque terroriste au Royaume-Uni dans le style de celle qui avait fait 166 morts dans la ville indienne de Bombay en 2008.

Trois autres sont susceptibles de se rendre à l'étranger pour des activités liées au terrorisme, selon le MI5. Concernant un autre suspect, un juge a déclaré qu'il avait "toutes les raisons" de penser que celui-ci aurait tué un grand nombre de personnes si un attentat à la bombe contre un avion de ligne n'avait pas été déjoué en 2006.

La députée d'opposition Yvette Cooper, chargée des affaires intérieures au parti travailliste, a souligné que la ministre de l'Intérieur Theresa May ne pouvait "pas se cacher sur ce sujet".

"Sa décision d'adoucir les mesures de contrôle signifie que des personnes soupçonnées de terrorisme décrites par le tribunal comme très dangereuses il y a un an seulement pourront désormais circuler librement dans les rues de Londres", s'est alarmée Yvette Cooper.

Les TPIM's ont été introduits en janvier 2012 par le gouvernement de David Cameron pour prendre le relais des "Control Orders" plus restrictifs mis en place précédemment par les travaillistes.

Ils s'appliquent aux personnes soupçonnées d'activités terroristes pour lesquelles la justice ne dispose pas de preuves suffisantes en vue d'enclencher une procédure judiciaire.

Une personne placée sous ce régime doit se plier à certaines contraintes, comme porter un bracelet électronique ou pointer régulièrement au commissariat et elle a interdiction de se rendre dans certains endroits ou de voyager à l'étranger.

La police est toujours à la recherche d'un homme soupçonné de liens avec les islamistes shebab qui avait échappé en novembre à son régime de liberté surveillée en revêtant une burqa, le jour de la prière du vendredi dans une mosquée londonienne.

jk/dh/bds

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