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Paris attend du futur président de transition qu'il stabilise la Centrafrique

Paris attend du futur président de transition qu'il stabilise la Centrafrique

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué samedi attendre du futur président de transition en Centrafrique, qui doit être élu lundi, qu'il stabilise son pays et soit "un référent politique".

Interrogé sur la chaîne de télévision France 3 sur ce qu'il attend de l'élection du nouveau président centrafricain par le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire), M. Le Drian a répondu : "de la stabilisation et aussi un référent politique".

Il devra être "l'interlocuteur des forces françaises et aussi de la force africaine pour mener à bien les orientations prises par le Conseil de sécurité des Nations unies, c'est-à dire: désarmement, aide humanitaire, processus politique. Il faut mener les trois en même temps", a souligné M. Le Drian .

"Depuis notre intervention (début décembre, NDLR), le niveau de tension a considérablement baissé" en Centrafrique, a ajouté le ministre. Cependant, "il est vrai qu'au moment des changements politiques, il faut être extrêmement vigilant. C'est ce que nous allons faire lundi", a-t-il dit.

L'élection de lundi fait suite à la démission du président de transition Michel Djotodia, contraint au départ le 11 janvier par les dirigeants d'Afrique centrale - soutenus par la France -, excédés par son incapacité à mettre fin aux tueries.

Les parlementaires centrafricains ont clôturé samedi le dépôt des candidatures - dont la liste sera publiée dimanche - à l'élection du futur président de transition, chargé de stabiliser la Centrafrique en proie au chaos depuis dix mois.

M. Le Drian a souligné par ailleurs que la France avait "besoin maintenant de soutien de l'Union européenne" en Centrafrique, "surtout pour préparer l'avenir". "Je crois qu'elle va être au rendez-vous" lundi, a-t-il dit.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent donner lundi à Bruxelles leur feu vert à l'envoi d'environ 500 soldats européens en Centrafrique avec pour mission de sécuriser l'aéroport de Bangui et de soutenir les forces française et africaines.

"L'avenir, pour la République centrafricaine, c'est d'avoir une armée régulière, structurée, organisée, qui dépende d'un pouvoir politique réel. Et l'Europe peut aider à cela", a déclaré M. Le Drian.

Plus de 1.600 soldats français sont déployés depuis début décembre en Centrafrique, dans le cadre d'un mandat de l'ONU, aux cotés de la force africaine qui compte plus de 5.000 soldats.

hg/sd/jlb

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