Le loup de Wall Street continue de faire parler de lui. Même ceux qui n'ont pas (encore) vu le film savent qu'il est truffé de jurons, de scènes de sexe et d'argent qui coule à flot.
Malgré le fait que ce soit la tournure exacte et assumée que Martin Scorsese a voulu donner à son film, les Émirats Arabes Unis ont jugé bon de censurer le long-métrage, en l'amputant de ses 45 minutes finales. Résultat, un film de 2h14 au lieu de 2h59, et évidemment, des spectateurs confus, qui ont estimé que ce film était "incompréhensible".
"C'était comme regarder la Joconde avec des lunettes de soleil. Il y a tellement de coupes incompréhensibles que vous n'étiez jamais sûrs de ce qui se passait", rapporte un spectateur au journal Gulf News. Un autre s'indigne : "Les jurons étaient remplacés par du silence, rendant chaque phrase incompréhensible. Le film sautait d'une scène à l'autre."
La faute du distributeur
De son côté, le centre national des médias affirme ne pas avoir coupé les scènes et renvoie la responsabilité au distributeur local, Gulf Films.
Selon Juma Obaid Al Leem, responsable de la vérification du contenu des médias, son organisme serait également atterré de la censure grossière opérée sur le film. "Nous n'avons pas touché au film", a déclaré le responsable à Gulf News, "le distributeur avait déjà fait les coupes". "On a dit au distributeur de ne toucher à rien la prochaine fois. On fera les coupes nous-mêmes. On prendra la décision. Peut-être que certaines scènes auraient été acceptées", a-t-il assuré.
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