Environ 6.000 opposants ont manifesté samedi à Erevan, la capitale de l'Arménie, contre une nouvelle loi sur les retraites controversée.
Cette loi, qui a pris effet le 1er janvier, oblige les gens nés après 1974 à verser cinq pour cent de leurs salaires à des fonds de pension privés.
"Un racket du gouvernement, qui permet aux autorités de mettre leurs mains dans les poches des gens, a été instauré", a dénoncé Naira Zokhrabian, une députée du parti d'opposition Arménie prospère.
Cette ex-république soviétique souffre d'un fort taux de chômage, et les manifestants affirment que la nouvelle loi pourrait les contraindre à chercher du travail à l'étranger.
"Les salaires des gens leur appartiennent et nul n'a le droit de leur dire quoi faire avec", a déclaré à l'AFP un des manifestants, Artur Garibian.
"Cette loi ne devrait pas être contraignante", a ajouté ce programmateur informatique de 34 ans.
Ce nouveau régime de retraite a suscité la colère à travers la société contre le gouvernement du président Serge Sarkissian.
Petit pays enclavé du Caucase, l'Arménie est isolée du point de vue économique car ses frontières avec la Turquie et l'Azerbaïdjan voisins sont fermées en raison de différends politiques.
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