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Malawi/aide occidentale gelée : le gouvernement promet d'enquêter sur les soupçons de corruption

Malawi/aide occidentale gelée : le gouvernement promet d'enquêter sur les soupçons de corruption

La présidente du Malawi Joyce Banda, sous la pression des donateurs occidentaux qui ont gelé leur aide, a promis mercredi une enquête approfondie sur les soupçons de corruption dans la fonction publique lors de la dernière décennie.

Selon Mme Banda, un audit, qui devrait durer au moins six mois, soutenu par la Grande-Bretagne et l'Union européenne, devrait permettre de révéler l'étendue de la corruption dans ce petit Etat du sud du continent africain.

"L'enquête criminalistique remontera à 2005 ... nous devons savoir d'où nous venons afin que nous puissions nous pardonner les uns les autres", a dit Mme Banda. "Ce n'est pas la guerre", a-t-elle ajouté.

La nécessité d'une enquête a été provoquée par la révélation l'an dernier d'un vaste scandale de corruption impliquant des hauts responsables gouvernementaux.

En conséquence de quoi, Mme Banda a révoqué son gouvernement dont le ministre des Finances Ken Lipenga et le ministre de la Justice Ralph Kasambara.

En outre, des ministres ayant occupés des fonctions importantes ainsi que 30 fonctionnaires et hommes politiques de son parti au pouvoir seront jugés à partir de février devant un tribunal.

L'an dernier l'Union européenne a averti qu'elle ne débloquerait l'aide prévue de 29 millions d'euros au Malawi que si le gouvernement s'attaquait à la fraude qui gangrène le pays.

L'ensemble de l'aide des donateurs étrangers a été gelée --elle s'élève à 150 millions de dollars-- en attendant les résultats de la campagne de lutte anti-corruption.

Selon le Bureau anti-corruption du Malawi, un milliard de kwachas (3 millions de dollars) ont notamment été reversés à une société fantôme.

Selon Mme Banda, arrivée au pouvoir en avril 2012 à la mort du président Bingu wa Mutharika (dont elle était la vice-présidente, bien que passée dans l'opposition), les pertes dues à la fraude représentent l'équivalent de 30% des revenus du pays.

La semaine dernière elle a admis avoir pris "un risque politique" en lançant une importante campagne anti-corruption alors qu'elle affrontera les électeurs le 20 mai lors de la présidentielle.

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