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Les partenaires de la Centrafrique demandent aux "parlementaires" de ne pas se présenter à la présidence

Les partenaires de la Centrafrique demandent aux "parlementaires" de ne pas se présenter à la présidence

Les partenaires internationaux de la Centrafrique ont demandé mercredi aux membres du Conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire, de ne pas se porter candidats à l'élection du futur président par intérim prévue samedi.

"La communauté internationale exhorte le Conseil national de transition à ne pas se poser en juge et partie d'une élection essentielle pour la poursuite stratégique de la transition", a déclaré le général Noël Essongo, représentant du médiateur dans la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso, et président du comité technique de suivi.

Ce comité représente la communauté internationale, c'est-à-dire les principaux partenaires de la Centrafrique dans la crise qu'elle traverse, notamment la France, les Nations unies et la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).

La communauté internationale "invite le CNT à contribuer, par l'adoption de critères consensuels et l'exclusion de tous ses membres de la candidature, à des élections apaisées et transparentes", a précisé le général Essongo dans une déclaration à la presse.

Par ailleurs, elle "note avec satisfaction la mobilisation du CNT en vue de l'élection rapide du chef de l'Etat de la transition", a-t-il ajouté.

Les "parlementaires" devaient normalement valider mercredi l'agenda établi par le bureau du CNT qui prévoit un dépôt des candidatures jeudi et une élection dès samedi.

De différentes obédiences politiques, les 135 membres du CNT mis en place pour donner un vernis institutionnel à la transition, vont devoir s'entendre sur le nom d'un homme ou d'une femme qui aura l'immense tâche de rétablir l'ordre dans un pays déchiré par les violences, ravagé et en faillite.

Le chef de l'Etat par intérim Alexandre-Ferdinand Nguendet, qui remplace Michel Djotodia poussé à la démission a pour sa part confirmé mercredi qu'il ne serait pas candidat à l'élection du futur président de transition pour "favoriser un climat serein" et "rester neutre et continuer à jouer un rôle d'arbitre".

"Je dis solennellement au peuple centrafricain et à l'opinion internationale que je ne serai pas candidat même si les dispositions de la charte constitutionnelle de transition m'y autorisent", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'Assemblée nationale.

M. Nguendet a estimé que le prochain exécutif de transition devrait se fixer une feuille de route en deux volets: "le rétablissement de l'ordre public sur tout le territoire et l'organisation d'élections crédibles et transparentes".

Il a dressé un bilan flatteur de sa propre action au cours des derniers jours.

"Je me suis engagé à rétablir l'ordre et la sécurité et à créer les conditions d'une reprise de l'activité. J'ai donné des consignes claires afin de faire cesser les pillages, les actes de vandalisme et les tirs", a-t-il dit.

"J'ai pris le soin de faire personnellement le tour de quelques arrondissements de Bangui pour rassurer mes compatriotes. Toutes ces actions ont favorisé le retour au calme et un début de reprise du travail dans l'administration", s'est-il félicité.

"Il a fait du très bon boulot", a déclaré à l'AFP une source diplomatique occidentale à Bangui, ajoutant à propos du profil du candidat idéal à la présidence par intérim: "Nous (les partenaires) on est pour un président technique et une équipe gouvernementale ressérée".

Les accords internationaux prévoient que le chef de l'Etat de la transition ne pourra pas se présenter aux futures élections, prévues au plus tard au premier semestre 2015.

cf-cl/jlb

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