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Un ex-banquier et député du pouvoir élu chef du Parlement en Guinée

Un ex-banquier et député du pouvoir élu chef du Parlement en Guinée

L'ex-banquier Claude Kory Koundiano, septuagénaire, a été élu lundi président de l'Assemblée nationale guinéenne lors la première session de cette législature issue des élections du 28 septembre, a constaté un journaliste de l'AFP.

M. Koundiano devient ainsi la deuxième personnalité de l'Etat aux termes de l'actuelle Constitution adoptée par le Conseil national de transition (CNT, non élu), ayant fait office de Parlement de substitution de mars 2010 jusqu'aux législatives.

Cette Constitution, promulguée en mai 2010 et toujours en vigueur, dispose qu'en cas de vacance de la fonction de président de la République, l'intérim est assuré par le président de l'Assemblée nationale.

Selon sa biographie diffusée par des proches, M. Koundiano est né en 1942 dans la préfecture de Kissidougou (sud). Il milite depuis deux décennies Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), formation du chef de l'Etat Alpha Condé.

Il a travaillé plus de 30 ans à la Banque centrale de Guinée, a été secrétaire d'Etat au Commerce de 1985 à 1988 et enseigné l'économie (finances publiques et économie bancaire) dans des établissements universitaires publics en Guinée.

Claude Kory Koundiano était en compétition pour le poste de président de l'Assemblée avec Mme Tofanny Anne-Marie Fofana de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), formation du chef de file de l'opposition Cellou Dalein Diallo.

Sur 113 députés présents lors du vote, 64 ont voté M. Koundiano, Mme Tofanny a obtenu 48 voix. Il y a eu un bulletin nul et un député était absent.

Les législatives du 28 septembre ont été remportées par le RPG avec 53 députés sur 114. Avec les petits partis qui lui sont alliés, il a la majorité absolue de 58 députés. L'ensemble des partis d'opposition a obtenu 53 députés, dont 37 pour l'UFDG.

La session inaugurale de l'Assemblée nationale a été précédée par la dissolution formelle du CNT, qui avait été installé en mars 2010 et comprenait au total 159 "conseillers".

Les législatives en Guinée, les premières depuis 2002, auraient dû se tenir dans les six mois suivant l'investiture en décembre 2010 du président Condé, premier président démocratiquement élu du pays.

Elles ont été repoussées à maintes reprises, tant la méfiance était grande entre le chef de l'Etat et ses opposants dans ce pays à l'histoire marquée par les violences politiques et militaires, les coups d'Etat et la répression sanglante des manifestations.

bm-cs/jmc

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