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Colombie : la destitution du maire de Bogota confirmée, appel à la mobilisation

Colombie : la destitution du maire de Bogota confirmée, appel à la mobilisation

La destitution du maire de Bogota, Gustavo Petro, ex guérillero devenu symbole de la gauche en Colombie, a été confirmée lundi par l'autorité administrative qui l'avait prononcée en décembre, conduisant l'élu à lancer un appel à la mobilisation.

Chargé du contrôle des fonctionnaires, cet organisme public, appelé "procuradoria", a annoncé avoir confirmé la "sanction de destitution et inéligibilité durant 15 ans" infligée à M. Petro pour une passation de marché jugée illégale dans le domaine du ramassage des ordures.

La décision doit désormais "être communiquée au président colombien Juan Manuel Santos afin qu'il l'exécute", a précisé à l'AFP un responsable de la "procuradoria".

La sanction frappant M. Petro a suscité depuis un mois une forte polémique et de nombreuses manifestations à Bogota, le maire dénonçant un complot contre la gauche et contre le processus de paix en cours avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Après la confirmation de sa destitution, l'élu, qui occupe la fonction politique considérée comme la plus importante après celle de président de la République, a appelé ses partisans à défiler dans les rues et entretenir une "mobilisation permanente" sur la principale place de la capitale.

Ancien membre de la guérilla urbaine du M-19 (Mouvement du 19 avril), dissoute en 1990, cet économiste de 53 ans avait été investi en janvier 2012 pour un mandat de quatre ans à la tête de cette ville de sept millions d'habitants.

Des recours ont été introduits par le maire pour contester la décision dont il fait l'objet auprès d'un tribunal administratif et de la "procuradoria". La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a également été saisie à Washington par l'équipe municipale.

Parallèlement, un référendum posant la question du maintien du maire a été convoqué pour le 2 mars, à l'initiative d'opposants, qui ont réuni suffisamment de signatures pour obtenir l'organisation d'un tel scrutin.

M. Petro avait récemment demandé au chef de l'Etat, un dirigeant de centre-droit, de freiner sa destitution au moins jusqu'à la tenue de ce scrutin, mais jusqu'à présent la présidence a toujours indiqué qu'il ne lui appartenait pas de se prononcer sur cette sanction administrative.

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