Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

« Scandale du pont » : la loi aurait été violée

« Scandale du pont » : la loi aurait été violée

La fermeture, en septembre, de voies près du pont George-Washington, entre le New Jersey et la ville de New York, qui a provoqué de gigantesques embouteillages et menace désormais l'ascension politique du gouverneur Chris Christie, serait une violation de la loi fédérale américaine, a déclaré un important responsable dans un courriel ordonnant la réouverture des voies.

Ce message daté du 13 septembre fait partie des milliers de pages publiées vendredi par un comité législatif du New Jersey se penchant sur le scandale, qui pourrait saper les efforts de M. Christie en vue de la présidentielle de 2016. Les documents concernent principalement l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey, l'agence qui gère les ponts très achalandés.

Le gouverneur s'est excusé à plusieurs reprises et a congédié une importante conseillère après que des documents publiés plus tôt cette semaine eurent révélé que des responsables au sein de son administration pourraient avoir intentionnellement provoqué des bouchons de circulation au pied de l'un des ponts les plus empruntés de la planète dans un acte de revanche politique.

Dans leurs échanges, des responsables nommés par le gouverneur semblaient s'inquiéter davantage des retombées politiques que des dégâts provoqués par les fermetures.

M. Christie a précédemment assuré que son équipe n'avait rien à voir avec les fermetures, et soutient toujours qu'il n'était pas au courant de l'affaire. Deux séries de documents divulgués mercredi et vendredi ne l'impliquent pas.

Certains documents confirment toutefois que des conseillers de M. Christie semblent avoir fermé les voies d'accès au pont pour punir le maire démocrate de la ville de Fort Lee, située à l'une des extrémités du pont, pour avoir refusé d'appuyer le gouverneur lors de sa récente campagne de réélection.

Toujours parmi les échanges publiés récemment, les embouteillages ont alimenté les tensions entre les responsables de New York et du New Jersey au sein de l'Autorité portuaire, la partie new-yorkaise dénonçant vertement les fermetures après que plusieurs questions de la presse à ce sujet furent demeurées sans réponse.

Une personne nommée par le gouverneur de l'État de New York, Patrick Foye a qualifié d'« abusive » la décision de fermer des voies, et a ordonné leur réouverture.

M. Christie a tenté jeudi de circonscrire les dégâts découlant du scandale, congédiant entre autres sa chef de cabinet, coupant les ponts avec l'un de ses principaux conseillers politiques, et présentant ses excuses pour les embouteillages.

Le procureur Paul Fishman enquête sur ce dossier, tout comme l'inspecteur général de l'Autorité portuaire.

Le scandale survient à la veille du début du deuxième mandat du gouverneur Christie, destiné à servir de tremplin à une campagne nationale après avoir été facilement réélu en novembre.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.