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Dopage - La génération Barry Bonds refusée à l'entrée du Hall of Fame

Dopage - La génération Barry Bonds refusée à l'entrée du Hall of Fame

Les portes du temple du base-ball, le prestigieux Hall of Fame, devraient rester à jamais fermées pour Barry Bonds, Roger Clemens ou Mark McGwire, dont les exploits sont irrémédiablement entachés par le spectre du dopage.

La promotion 2013 du Hall of Fame, révélée mercredi, se compose de Greg Maddux, Frank Thomas et Tom Glavine, des joueurs qui ont accompli de belles carrières en MLB, sans toutefois marquer l'histoire de leur sport.

L'année dernière, aucun joueur n'avait trouvé grâce aux yeux de l'Association des journalistes de base-ball (BBWAA) qui gère le Hall of Fame et tente de faire le ménage dans la chronique tourmentée des dernières saisons.

Elle pouvait pourtant honorer celui qui est présenté comme "LE" joueur des années 1990/2000, Barry Bonds, sacré meilleur joueur de la MLB à sept reprises et collectionneur de records (762 home runs, ou coups de circuit, dont 73 en une seule saison, en 2001).

Mais cette année, pour sa deuxième apparition au scrutin de la BBWAA (un joueur est éligible cinq ans après avoir pris sa retraite), l'ancien joueur de Pittsburg et San Francisco n'a recueilli que 34,7% des votes.

Sa cote a déjà baissé (36,2% l'année précédente) et aura bien du mal à atteindre les 75% nécessaires pour devenir l'un des membres du Hall of Fame de Cooperstown (Etat de New-York), où selon la légende, le base-ball fut inventé en 1839.

Car Bonds, 49 ans, est désormais l'incarnation d'une période honnie du base-ball, celle du dopage et de la tricherie, surnommée aux Etats-Unis "l'ère des stéroïdes".

Il reste lié, avec l'ancien lanceur Roger Clemens (35,4% des suffrages), à la retentissante "affaire Balco", du nom d'un laboratoire de la région de San Francisco qui avait mis au point des dopants indétectables.

Si Bonds s'en est sorti en 2011 avec une mise à l'épreuve de deux ans pour avoir fait obstacle au bon fonctionnement de la justice fédérale, il n'en a pourtant pas fini avec des jugements d'un autre type: ceux de ses pairs et des supporteurs, qui n'ont toujours pas digéré ses mensonges.

"Il ne devrait pas y avoir de tricheurs dans le Hall of Fame", a ainsi réagi l'un des trois nouveaux "immortels", Frank Thomas.

"On ne saura sans doute jamais ce qu'ils ont fait, mais tout ce que je peux vous assurer, c'est que ce que j'ai fait moi est absolument réel", a insisté l'ancien frappeur des White Sox.

En 19 ans, Thomas a frappé 521 home runs, bien loin des 762 de Bonds, 583 de McGwire ou 569 de Rafael Palmeiro.

Ce dernier a lui aussi perdu tout espoir d'entrer au Hall of Fame: il a recueilli moins de 5% de suffrages, ce qui le disqualifie à vie.

La sanction a fini par le rattraper, huit ans après son serment, devant une commission parlementaire, de ne s'être jamais injecté de stéréoïdes, malgré les affirmations d'un ancien coéquipier.

jr/dla/gv

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