Les sages-femmes du Québec ont approuvé mercredi une entente de principe effective jusqu'en 2015 avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. L'entente a été confirmée jeudi par le ministre de la Santé, Réjean Hébert.
Le ministre a indiqué qu'en plus « de respecter la capacité de payer de l'État », l'entente de principe reconnaissait l'expertise et le savoir-faire de ces travailleuses de la santé.
L'entente de principe a été obtenue après deux ans de négociations avant d'être présentée à l'assemblée générale des membres du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RFSQ).
La bonification de la compensation des sages-femmes pour leurs horaires défavorables et leurs heures de garde sont parmi les points essentiels contenus dans cette entente, indique un communiqué du RSFQ.
La rémunération passe à environ deux dollars de l'heure pour huit heures de garde, soit environ 16 dollars pour un quart de travail de garde.
Les sages-femmes recevaient un dollar de l'heure, c'est-à-dire huit dollars au total, selon Claudia Faille, présidente du RSFQ.
Le communiqué précise toutefois que cette compensation « demeure inférieure à celle accordée à l'ensemble des professionnels du réseau de la santé ».
L'entente prévoit également la reconnaissance de la formation universitaire additionnelle pour les sages-femmes et une amélioration du mécanisme de progression dans l'échelle salariale.
Le regroupement souligne que cette entente inclut aussi des journées pour participer à des activités de maintien des compétences et la possibilité d'obtenir un congé sans solde pour uvrer en région nordique.
Il sera possible pour la sage-femme de prendre part à un projet humanitaire en lien avec sa pratique ou de développer de nouveaux services de sage-femme au Québec.
Si elle se félicite de cette entente qui « constitue une amélioration sur certains points », Claudia Faille, présidente du Regroupement Les Sages-femmes du Québec estime que « ce n'est qu'un pas dans la bataille des sages-femmes pour obtenir des conditions de travail justes et équitables ».
Les sages-femmes du Québec ont manifesté plusieurs fois dans la province en 2013 pour une amélioration de leurs conditions de travail.