Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le double emploi de Strahl continue de soulever des questions à Ottawa

Le double emploi de Strahl continue de soulever des questions à Ottawa

Le bureau de la commissaire aux conflits d'intérêts à l'éthique a confirmé avoir été contacté au cours de la dernière année par l'ancien député conservateur Chuck Strahl, dont le double emploi, à la fois à titre de lobbyiste et de président du Comité de surveillance du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), soulève des questions à Ottawa.

Lors de sa retraite politique en 2011, Chuck Strahl a ouvert un bureau de consultants, dont un des premiers clients était la pétrolière Enbridge.

En 2012, il était nommé président du Comité de surveillance du SCRS pour un mandat de 5 ans. À l'époque, il avait déclaré qu'il continuerait son travail de consultant, mais ne travaillerait plus comme lobbyiste.

Or, le 6 décembre dernier, il s'est inscrit comme lobbyiste en Colombie-Britannique pour Enbridge. Son mandat consiste à organiser une rencontre entre les représentants du projet Northern Gateway et le ministre britanno-colombien responsable du Développement du gaz naturel, Rich Coleman.

L'information dévoilée par le bureau de Mary Dawson laisse présumer que M. Strahl a vérifié la possibilité de conflit d'intérêts. Mais l'opposition et les environnementalistes restent sceptiques devant cette question de perception.

L'avocat Clayton Ruby, aussi président de Forest Ethics, un groupe écologiste, affirme que le SCRS a espionné des environnementalistes hostiles au projet Northern Gateway.

Après le Nouveau Parti démocratique lundi, au tour du Parti libéral de souligner le problème. « C'est à M. Harper maintenant de décider si M. Strahl devrait rester dans son poste ou non et je pense que ça va aussi toucher la question du jugement de M. Harper », a estimé le député libéral David McGuinty.

Le leader parlementaire du NPD, Nathan Cullen, disait craindre que « certaines lignes directrices trop vagues », permettent à M. Strahl de « contourner la loi » et de faire du lobbyisme au niveau provincial, même s'il a été ministre fédéral.

En décembre dernier, la commission fédérale d'examen environnemental a recommandé l'approbation du projet de Northern Gateway, mais sous plus de 200 conditions.

Avec des informations de Frédéric Arnould

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.