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La "French tech" fait une offensive de charme à Las Vegas

La "French tech" fait une offensive de charme à Las Vegas

Les Français sont présents en force au salon high-tech International CES de Las Vegas, notamment dans les objets connectés et beaucoup de start-up qui espèrent y trouver nouveaux marchés, partenaires ou financements.

"La France n'est pas seulement un pays de fromage et de vin, mais aussi de technologies", affirme Christophe Lecourtier, directeur général de l'agence publique de soutien aux exportateurs français Ubifrance.

Pour le prouver, Ubifrance a accompagné la venue à Las Vegas de 11 start-up, qui exposent dans un espace commun au salon sous le label "France" des vêtements sportifs intelligents, des services de musique en ligne, des logiciels de visualisation en 3D...

Elles espèrent gagner à Las Vegas un peu de notoriété, mais aussi des contacts commerciaux ou des financements.

"On cherche des partenaires, des distributeurs, et des investisseurs qui pourraient accélérer notre développement", résume Raphaelle Seyfried, cofondatrice de MEG, qui espère trouver des marchés internationaux pour un pot gérant tout seul l'arrosage des plantes, conçu avec des horticulteurs.

En ajoutant celles venues à titre individuel, environ 90 entreprises françaises sont présentes au CES. Pas mal de start-up, mais aussi des groupes établis tels l'équipementier automobile Valeo, venu pour la première fois au salon où il présente notamment une voiture capable de se garer toute seule.

La "French tech" a aussi reçu le soutien de la ministre déléguée à l'économie numérique, Fleur Pellerin, qui affiche la volonté de "convaincre que la France est entrée dans le XXIe siècle", et qui en a aussi profité pour rencontrer des dirigeants d'entreprises américaines intéressées par le marché français, comme le site de vidéo en ligne Netflix.

"Dans le domaine des objets connectés qui va très probablement exploser (...) on a la possibilité d'avoir une place de choix", affirme la ministre.

"Nous ne sommes pas mauvais en France" pour la création d'entreprise, "notre problème c'est de transformer ces startups en grands groupes", juge pour sa part Pierre Gattaz, le président du Medef, qui s'est également déplacé au CES.

Pour les jeunes entreprises technologiques françaises, "la difficulté c'est d'accéder au marché, qui est surtout américain" car il y a moins de fragmentation qu'en Europe et les consommateurs y ont plus d'appétit pour les nouvelles technologies, juge Eric Carreel, président et cofondateur de Withings.

Cette dernière présente pour la quatrième fois au CES ses objets connectés liés à la santé, avec cette année un système d'amélioration du sommeil alliant un capteur placé sous le matelas et une lampe de chevet.

L'aspect financier peut aussi s'avérer un écueil, même si des disposififs d'aide existent.

"Le démarrage commence à être bien acccompagné, la phase deux est plus difficile, quand les montants sont plus importants et qu'il faut les lever rapidement", note Eric Carreel.

Le spécialiste du ciblage publicitaire Critéo avait d'ailleurs choisi l'an dernier de faire son entrée en Bourse au Nasdaq newyorkais, et non à Paris.

"On a eu beaucoup de mal à trouver une banque qui accepte des paiements en dollars pour des ventes en ligne", raconte aussi Rafi Haladjian, patron fondateur de la société Sen.se qui s'est fait remarquer au CES avec sa "maman" électronique, un genre de poupée russe qui gère les objets connectés dans la maison. "Vous voulez vendre un produit mondial, mais les systèmes de paiement proposés par toutes les banques françaises n'acceptent que des euros."

Même si l'argent y est réputé plus facile à trouver, "le marché américain n'est pas une poule aux oeufs d'or", nuance Jean-Marc Le Roux, cofondateur et président d'Aerys.

Sa société, qui présente une plateforme logicielle pour visualiser et partager des fichiers 3D, a réussi en trois ans à nouer des partenariats avec des groupes comme LVMH, Renault, Safran ou Ubisoft.

Pour lui, un des atouts français est la qualité de sa formation. "Le recrutement pour nous est un point majeur, beaucoup plus encore que le financement."

soe/jh

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