Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Zambie: un opposant arrêté pour avoir comparé le président à une patate douce

Zambie: un opposant arrêté pour avoir comparé le président à une patate douce

Un responsable de l'opposition zambienne a été arrêté pour avoir diffamé le président Michael Sata en le comparant à une patate douce lors d'une émission de radio, a indiqué mardi le secrétaire général de son parti.

Le président de l'Alliance pour une meilleure Zambie (ABZ) Frank Bwalya est accusé d'avoir traité sur une radio locale de Kasama (nord-est) le président de "Chumbu Mushololwa", ce qui signifie en bemba une patate douce qui se brise quand on essaie de la courber, ou plus généralement une personne qui n'écoute pas les conseils.

"Le président de notre parti est passé à Radio Mano lundi et il a dit +Chumbu Mushololwa+, et la police a décidé de l'arrêter pour diffamation du président" Michael Sata, a expliqué à l'AFP Eric Chanda, le secrétaire général de l'ABZ.

La police locale a indiqué qu'il serait déféré rapidement devant la justice. Il risque cinq ans de prison.

Frank Bwalya, un ancien prêtre catholique qui fut un allié de Michael Sata quand il était dans l'opposition, est la dernière personnalité à avoir eu maille à partir avec la police pour avoir critiqué M. Sata ces derniers mois.

En septembre, Nevers Mumba Sekwila du Mouvement pour la démocratie multipartite (MMD) a été interpellé après avoir dit que le président était un menteur.

L'ancien président Rupiah Banda --battu par M. Sata en 2011-- doit de son côté répondre de plusieurs accusations de corruption que l'opposition juge politiquement motivées.

"Le président Sata est le même vieil homme qui était sur toutes les stations de radio pour diffamer les anciens présidents Banda et (Levy) Mwanawasa (son prédécesseur, ndlr), et personne ne l'a alors arrêté", a rappelé Eric Chanda mardi.

os/arb/liu/cpb/jlb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.