Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des journalistes birmans défilent contre des menaces à la liberté de la presse

Des journalistes birmans défilent contre des menaces à la liberté de la presse

Des journalistes birmans ont manifesté mardi à Rangoun pour dénoncer de nouvelles menaces contre la liberté de la presse et demander la libération d'une de leur collègue, première journaliste emprisonnée depuis la dissolution de la junte.

Environ 150 journalistes et militants ont défilé aux slogans de "Pas de menace pour la liberté de la presse" et "le droit à l'information est la vie de la démocratie".

La manifestation, à l'appel du Réseau des journalistes de Birmanie, faisait suite à la condamnation à trois mois de prison de Ma Khine, reporter du groupe Eleven Media, reconnue coupable de diffamation et d'insulte envers une avocate et de violation du domicile de cette même avocate lors d'une interview.

Son employeur estime qu'elle pourrait en fait avoir été poursuivie en raison d'un article sur la corruption dans le système judiciaire.

"C'est une menace directe, quand des journalistes peuvent être condamnés pour des chefs d'accusation criminels lorsqu'ils travaillent sur une histoire", a dénoncé Myint Kyaw, secrétaire général du Réseau.

Depuis l'auto-dissolution de la junte en mars 2011, la Birmanie a entrepris des réformes spectaculaires. Elle a notamment aboli la censure préalable et amnistié des journalistes emprisonnés.

Mais les défenseurs des droits de l'Homme craignent une nouvelle sorte de menace.

"Les attaques contre la liberté de la presse en Birmanie sont passées d'un harcèlement manifeste de la part de l'Etat à une approche procédurière, les nouvelles lois sur les médias cherchant à exercer une pression plus subtile sur les journalistes et à les dissuader de faire leur travail", a ainsi indiqué à l'AFP David Mathieson, de Human Rights Watch.

La Birmanie a bondi du 169e au 151e rang au classement 2013 de la liberté de la presse de Reporters sans frontières, qui a appelé à un réexamen du dossier de Ma Khine.

"Une organisation de presse ne devrait pas s'exposer à des risques de poursuites criminelles, et dans ce cas, à la condamnation d'une de ses journalistes, à cause de sa couverture. La liberté de l'information est en jeu", avait récemment indiqué l'organisation dans un communiqué.

hla-dr/abd/dth/ros

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.