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« Marie Tudor » au Théâtre Denise-Pelletier : faites place à la reine Julie Le Breton ! (ENTREVUE)

« Marie Tudor » au Théâtre Denise-Pelletier : faites place à la reine Julie Le Breton ! (ENTREVUE)
Maude Chauvin

Dans la pièce Le Balcon, présentée TNM cet automne, Julie Le Breton a joué une révolutionnaire qui tentait de faire basculer le pouvoir. Quelques semaines plus tard, voilà qu’elle prête ses traits au pouvoir en personne, Marie Tudor, reine d’Angleterre, figure associée au sang, aux amours trahies et aux tragédies politiques.

C’est au Théâtre Denise-Pelletier que l’actrice deviendra la souveraine du peuple anglais et qu’elle goûtera une fois de plus à l’un de ses grands plaisirs professionnels : le théâtre historique. « Avant d’aller à l’école de théâtre, j’avais l’impression que le théâtre était toujours comme ça : de grandes émotions, de grandes robes et de grands personnages historiques. Et comme j’ai de la facilité à aller dans la charge et l’expansivité, ça m’a toujours interpellée. »

Personnage pivot de la pièce écrite par Victor Hugo, Marie Tudor est entourée de Fabiano Fabiani, l’amant italien qui l’a trompée ; le prince d’Espagne, qui veut assurer sa place à la cour ; Jane, la jeune première avec qui l’amoureux de la reine a couché ; Gilbert, un homme du peuple amoureux de Jane, ainsi qu’une panoplie de personnages impliqués dans cette lutte de pouvoir.

«Il y a plusieurs intrigues dans la pièce. C’est une sorte de thriller amoureux. On se demande qui va finir avec qui, qui va survivre, quels moyens Marie Tudor va prendre pour se venger. On est dans l’action, et non dans une série de concepts philosophiques. C’est très engageant comme pièce.»

Bloody Mary

Surnommée Bloody Mary et considérée par certains comme une dévote catholique qui faisait trancher la tête de tout le monde, Marie Tudor a été associée à plusieurs années sombres pour l’Angleterre. Déchirée par ses blessures amoureuses et ses responsabilités royales, la reine était dévorée par l’amour, la jalousie et un puissant désir de vengeance.

«Elle est amoureuse d’un crosseur et elle prend les moyens d’une reine pour se venger. En parallèle, elle est manipulée par plusieurs hommes qui veulent faire disparaître son amant, pour se rapprocher du pouvoir. Elle doit donc essayer de gérer ses émotions de femme, tout en sentant sa position de reine devenir chancelante. Selon moi, une femme bafouée et trompée, ça peut parler aux femmes de toutes les époques.»

Ayant généralement une grande facilité à apprendre son texte, Julie Le Breton a cette fois engagé une répétitrice pour l’aider à maîtriser parfaitement ce texte colossal. «C’est un travail qui demande plus de réflexion, d’engagement et de temps, mais qui fait énormément grandir comme actrice et comme femme.»

La comédienne pouvait également compter sur le soutien du metteur en scène, Claude Poissant, avec qui elle espère retravailler dans le futur. «Il m’a aidé à construire mon personnage doucement, avec des notes précises et limpides. Je n’ai jamais senti de panique chez lui, comme s’il avait toujours eu confiance que j’allais y arriver. C’est quelqu’un de très humain, sensible, à l’écoute, instinctif. Il est fascinant à regarder travailler.»

Évoluant dans un décor dépouillé, les acteurs sont presque tous appelés à interpréter sur scène la musique de Philippe Brault. «Presque tous les acteurs sont musiciens, sauf moi. Dans la pièce, la musique accompagne le récit et je me nourris beaucoup de ce que les autres jouent pour faire monter un état émotif. Quand je vois un acteur courir en coulisses pour prendre sa guitare ou son accordéon, ça a quelque chose de charnel et de vrai qui m’inspire. La musique ressemble un peu aux œuvres de Philip Glass, pas tant dans la grandiloquence, que dans les répétitions et les obsessions qui le caractérisent.»

Les Beaux Malaises

En plus d’apparaître au grand écran dans les films Exil de Charles-Olivier Michaud et Furie d’Émile Gaudreault au cours de la prochaine année, Julie Le Breton jouera la blonde de Martin Matte dans Les Beaux Malaises, la nouvelle série qui jouera à TVA cet hiver. «Ce sont des demi-heures construites autour de situations de la vie qui crée des froids. C’est vraiment très drôle, parfois troublant et très touchant. Martin doit être fier de l’impudeur dont il a fait preuve pour pondre ça.»

Marie Tudor sera à l’affiche du Théâtre Denise-Pelletier du 15 janvier au 12 février 2014

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