Un général de l'armée sud-soudanaise a été tué dans des combats autour de la ville de Bor, ont affirmé dimanche les rebelles de Riek Machar, une information aussitôt démentie par le ministre de la Défense sud-soudanais.
Selon le porte-parole des rebelles, Moïse Ruai, le général Lual Mayok, chef des troupes gouvernementales qui tentent de reprendre Bor, la capitale de l'Etat de Jonglei situé à 200 kilomètres au nord Juba, a été tué vendredi avec son adjoint dans une embuscade.
"Nos forces sont bien organisées, elles ne font pas seulement des attaques éclair. La prochaine cible maintenant est Juba. Je ne peux pas vous dire exactement quand elles vont lancer l'attaque, mais elles sont en chemin", a déclaré le porte-parole des rebelles.
Le ministre de la Défense sud-soudanais Kuol Manyang Juuk a démenti cette information, affirmant qu'aucun général de ce nom n'existait dans les forces de l'armée sud-soudanaise. "Je n'ai aucune information sur la mort d'un quelconque général", a-t-il dit à l'AFP.
La mort du général annoncée par les rebelles, n'a pas été confirmée de source indépendante.
Plus tôt dimanche, le porte-parole de l'armée a déclaré que les troupes sud-soudanaises marchaient sur Bor, affirmant que ce n'était plus qu'une "question de temps" avant que l'armée ne reprenne le contrôle de la ville.
Au plan diplomatique, les négociations directes entre les deux camps en conflit depuis trois semaines tardaient à s'ouvrir dimanche dans la capitale éthiopienne.
Le conflit, qui a déjà fait plusieurs milliers de morts selon l'ONU, a commencé le 15 décembre, quand Salva Kiir a accusé Riek Machar - limogé de son poste en juillet 2013 - d'avoir tenté un coup d'Etat.
M. Machar a rejeté cette accusation, reprochant au président d'avoir voulu éliminer ses rivaux. La rivalité politique se double d'un conflit entre ethnies, Dinka de M. Kiir et Nuer de M. Machar.
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