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"Philomena": Stephen Frears en terre irlandaise, clin d'oeil au pape François

"Philomena": Stephen Frears en terre irlandaise, clin d'oeil au pape François

Avec "Philomena", mercredi dans les salles, le réalisateur britannique Stephen Frears raconte l'histoire vraie et bouleversante, d'une Irlandaise à la recherche du fils qui lui a été arraché adolescente, épinglant l'institution catholique mais pas la foi, un clin d'oeil au pape François, de l'aveu même du réalisateur.

"J'espère que le pape le verra, c'est un type bien, ça lui ferait du bien non?", avait lancé Stephen Frears devant la presse à la dernière Mostra de Venise, où son film a reçu un accueil triomphal.

Interprétée par la grande et pétillante dame du théâtre anglais Judi Dench (Skyfall, Shakespeare in love) et l'irrésistible Steve Coogan (A very Englishman, Elle s'appelle Ruby), scénariste et producteur, "Philomena" arrache les larmes aussi bien que les rires.

Accompagné par ces deux grands acteurs, Stephen Frears offre du très grand art cinématographique en terres irlandaise et américaine, à travers une quête à la fois réaliste et miraculeuse où la cruauté ne résiste pas à l'humour, à l'amour, et aux vertus thérapeutiques du pardon.

En 1952, Philomena Lee (Judi Dench), adolescente, tombe enceinte à la suite d'une aventure amoureuse. Considérée comme "une femme déchue" dans la très catholique Irlande, elle accouche d'un fils, Anthony, au couvent de Roscrea. Il lui sera enlevé pour être adopté par des Américains.

Après avoir gardé ce secret pendant 50 ans, Philomena Lee décide de partir à sa recherche, aidée dans cette quête par le journaliste Martin Sixsmith, ex- journaliste de la BBC sur la touche, qui l'accompagne dans son voyage aux Etats-Unis.

Avec un humour décapant, une sensibilité extrême et des dialogues ciselés, Frears parvient à raconter cette tragédie tout en en faisant une comédie romantique, créant une osmose entre les deux protagonistes.

"On a dû mettre de l'humour car l'histoire est tellement triste... Mais j'ai demandé à Stephen de me freiner!" a plaisanté Steve Coogan, acclamé à Venise avec toute l'équipe du film.

"Son souhait (à Philomena) était qu'on lui rende justice. Son histoire devait être racontée. Je ne peux pas m'imaginer comme elle dans de telles circonstances même si je crois en Dieu", a dit à son tour Judi Dench, en expliquant avoir rencontré plusieurs fois la vraie Philomena, âgée de 80 ans aujourd'hui, "pleine de vie et qui a un grand sens de l'humour".

"Dès le début, elle a voulu pardonner, a ajouté Steve Coogan. On a un peu de mal à comprendre, mais c'est justement ce qui fascine, en elle. Même si le film critique l'institution, ce n'est pas une attaque contre l'Église, ce serait trop simpliste. J'espère que le pape verra notre film! ", a-t-il souligné.

Un souhait repris avec malice par Stephen Frears comme un refrain au fil des questions-réponses à la presse: "Montrez-le au Pape!"

Sans attendre le souverain pontife, la presse spécialisée est unanimement élogieuse: Première estime ainsi qu'avec "Philomena" Stephen Frears est "à son meilleur niveau", avec "un dosage idéal d'humour, de drame et d'intelligence", tandis que la revue américaine The Hollywood Reporter le qualifie d'un de ses films "les plus aboutis ces dernières années".

ls/dab/ed/ial/pt

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