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Liban: des personnalités libanaises hostiles à Damas menacées (agence)

Liban: des personnalités libanaises hostiles à Damas menacées (agence)

Des personnalités politiques et des journalistes libanais hostiles au régime syrien et à son allié au Liban, le Hezbollah chiite, ont reçu ces derniers jours des menaces de mort, a rapporté dimanche l'agence officielle libanaise ANI.

Ces menaces interviennent moins de deux semaines après un attentat à Beyrouth qui a coûté la vie à huit personnes, dont l'ancien ministre des Finances et membre de la Coalition dite du 14-Mars (anti-syrienne), Mohammad Chatah.

Selon l'ANI, Sethrida Geagea, une parlementaire, membre de la Coalition du 14-Mars et épouse du chef du parti des Forces Libanaises, Samir Geagea, a reçu plusieurs menaces.

"A 17H00 (15H00 GMT) le 4 janvier, Sethrida Geagea a commencé à recevoir des appels provenant de plusieurs numéros", rapporte l'ANI, citant un communiqué du service de presse de la parlementaire.

Selon ce communiqué, des collègues de Mme Geagea ont répondu et entendu "des menaces contre sa vie, des insultes et des obscénités". Les appels ont repris dimanche matin, précise l'ANI.

Ces menaces ont été signalées aux services de sécurité, qui vont "prendre les mesures nécessaires" pour découvrir l'identité des personnes qui ont appelé Mme. Geagea, selon la même source.

D'autres personnalités ont reçu des menaces similaires, selon le communiqué, dont l'ancien ministre de l'Intérieur Ahmad Fatfat, le présentateur de télévision Nadim Koteich et la journaliste May Chidiac, qui a déjà survécu à une tentative de meurtre. Ce sont tous des opposants en vue du président syrien Bachar al-Assad et du Hezbollah.

Selon des informations de presse, le politicien Khaled Daher, critique virulent du régime syrien, a également reçu des menaces de mort.

L'attentat qui a tué M. Chatah le 27 décembre était le dernier d'une série d'assassinats qui ont coûté la vie à 9 personnalités critiques de Damas, dont l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, tué en février 2005.

La Syrie, qui a exercé une tutelle sur le Liban pendant près de 30 ans, et le Hezbollah, nient systématiquement tout lien avec ces assassinats.

Un Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé par l'ONU à la demande du Liban, doit cependant juger des membres du Hezbollah, entre autres pour l'attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri et à 22 autres personnes en février 2005.

Quatre membres du Hezbollah ont été initialement inculpés et leur procès doit s'ouvrir le 16 janvier. L'inculpation d'un cinquième suspect a été annoncée le 10 octobre.

ser/srm/cbo/feb

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