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Kerry tente d'aplanir les divergences entre Israéliens et Palestiniens

Kerry tente d'aplanir les divergences entre Israéliens et Palestiniens

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'efforçait de rapprocher vendredi les vues d'Israël et des Palestiniens sur un projet "d'accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement final de leur conflit, au second jour de sa 10e mission dans la région.

M. Kerry s'entretenait à la mi-journée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, après l'avoir rencontré jeudi pendant cinq heures.

Il devait être reçu en début de soirée par le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie.

Le secrétaire d'Etat a eu une entrevue le matin avec le controversé ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, mais aucun détail n'a filtré sur le contenu des discussions tenues en présence de responsables israéliens et américains.

Durant sa mission de quatre jours, John Kerry examine avec Israéliens et Palestiniens un projet d'"accord-cadre" américain traçant les grandes lignes d'un règlement définitif -les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens.

"J'ai l'intention de travailler avec les deux parties plus intensément pour aplanir les divergences sur un cadre qui offrirait les lignes directrices agréées pour les négociations sur le statut final", a-t-il expliqué jeudi.

"Un accord-cadre accepté (par les deux camps) serait une percée significative qui permettrait de couvrir tous les problèmes de fond", a-t-il fait valoir.

Les détails du texte n'ont pas été officiellement révélés.

Selon le commentateur israélien Ben Caspit, il s'agirait seulement d'un document "vague, un exposé général sur les arrangements auquel on peut s'attendre" qui a pour objectif de justifier la prolongation des négociations au delà de la date butoir du 29 avril, terme des neuf mois prévus pour ces pourparlers.

Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a toutefois averti à nouveau qu'"il est impossible de prolonger les négociations une seule minute après les neuf mois" impartis, dans une interview vendredi au journal ASharq AlAwsat basé à Londres.

Les Palestiniens sont opposés à tout accord "intérimaire" avec Israël, alors que les négociations de paix relancées en juillet après près de trois ans d'interruption ne progressent pas en raison des profondes divergences.

De fait Israéliens et Palestiniens s'accusent mutuellement de saboter les efforts de paix.

M. Netanyahu a reproché à M. Abbas d'avoir accueilli en "héros" les prisonniers palestiniens relâchés cette semaine par Israël qui les qualifie d'"assassins".

"On doute de plus en plus en Israël que les Palestiniens soient engagés pour la paix", a-t-il averti.

Plusieurs contentieux, en particulier l'extension des colonies à Jérusalem-Est annexée et en Cisjordanie occupée et le statut de la vallée du Jourdain, pèsent sur les entretiens de John Kerry.

M. Abbas a menacé de saisir des instances internationales contre "le cancer de la colonisation" et renouvelé son refus de "toute présence militaire israélienne dans des territoires appartenant à l'Etat indépendant de Palestine", allusion à la vallée du Jourdain, aux frontières de la Cisjordanie et de la Jordanie.

Selon le quotidien israélien Maariv, lors de son dernier déplacement en décembre, M. Kerry a proposé "une présence militaire israélienne limitée aux points de passage sur le Jourdain pour un nombre limité d'années".

Une commission ministérielle israélienne vient d'adopter un projet de loi, présenté par la droite ultra-nationaliste, qui prévoit l'annexion de la vallée du Jourdain même en cas d'accord de paix.

Bien qu'il ait, selon les commentateurs israéliens, surtout une valeur symbolique, ce projet a été dénoncé par les Palestiniens, qui acceptent uniquement le déploiement d'une force internationale dans la vallée du Jourdain, une solution rejetée par Israël.

Le chef de la diplomatie américaine se trouve en Israël au moment où l'ex-Premier ministre Ariel Sharon, dans le coma depuis huit ans, est à l'article de la mort.

M. Kerry assuré ses hôtes que "tous les Américains ont une pensée pour Israël et son ancien dirigeant".

Sa visite a en outre coïncidé avec des violences à Gaza. Un Palestinien de 16 ans est décédé après avoir été blessé jeudi par un tir israélien et l'aviation israélienne y a mené des raids de représailles à un tir de roquette sur Israël.

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