Douze personnes dont des prisonniers sont mortes de malnutrition et de manque de soins ces dernières 48 heures en Syrie, pays en guerre depuis près de trois ans, a rapporté une ONG jeudi.
Parmi les victimes figurent huit détenus à la prison centrale d'Alep (nord), assiégée depuis avril 2013 par les rebelles qui combattent le régime du président Bachar al-Assad, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'ONG, basée en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers le pays, a appelé les organisations humanitaires à négocier un passage vers la prison d'Alep pour y livrer de la nourriture et du matériel médical.
Dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk à Damas, assiégé par l'armée depuis près d'un an et où aucune nourriture n'a pu être introduite depuis plusieurs mois, trois personnes dont une femme enceinte sont mortes, selon l'OSDH.
Même situation dans les quartiers rebelles de Homs (centre), où une femme est morte de malnutrition, a-t-elle ajouté.
Le 30 décembre, l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) s'était déjà alarmée de la situation, faisant état de quinze personnes mortes de faim depuis septembre à Yarmouk, et appelant toutes les parties à permettre l'entrée de l'aide dans le camp.
Les militants anti-régime qui vivent dans les zones rebelles de Homs, assiégées depuis près de 560 jours, ont plusieurs fois rapporté un manque cruel de nourriture et d'autres biens de première nécessité.
A la prison d'Alep, les autorités ont libéré en décembre 15 détenus, évacués pour des raisons "humanitaires" par le Croissant Rouge, qui a également pu y livrer de la nourriture.
Mais alors que le régime avait annoncé la libération de 360 prisonniers au total, seuls ces 15 détenus ont quitté la prison.
Selon des militants, la plupart des détenus à la prison d'Alep sont des prisonniers politique.
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