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Le pétrole plombé à New York par le retour de la production libyenne

Le pétrole plombé à New York par le retour de la production libyenne

Les cours du pétrole coté à New York ont terminé leur première séance de l'année en nette baisse jeudi, minés par l'éventuel retour sur le marché de pétrole libyen et par un regain de vigueur du dollar.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de référence (WTI) pour livraison en février a cédé 2,98 dollars pour s'établir à 95,44 dollars.

Le prix du brut a été tiré vers le bas après l'annonce de la suspension, pendant au moins deux semaines, du blocage qui affecte depuis fin octobre la production du champ pétrolier d'al-Charara, dans le sud de la Libye, d'où sont extraits en temps normal 330.000 barils par jour.

"La commission gouvernementale est parvenue à convaincre les protestataires de lever le sit-in bloquant" l'activité du site, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Compagnie nationale libyenne de pétrole. Selon lui, "la production devrait reprendre dans les deux à trois prochains jours".

Dimanche, l'exploitation de deux autres champs pétroliers du pays, Msala et Sarir, à l'arrêt depuis plusieurs mois en raison de la fermeture du terminal pétrolier d'al-Harriga (est), avait également repris.

Même si le blocage de certains terminaux pétroliers gêne encore l'exportation du brut, l'évolution de la situation à al-Charara "est un pas important vers un retour à la normale", estimait John Kilduff d'Again Capital.

Autre facteur pesant sur le cours du brut selon lui: la banque HSBC a confirmé jeudi que la croissance de la production manufacturière en Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, avait décéléré en décembre, à son plus faible niveau en trois mois.

Les indicateurs relatifs aux Etats-Unis sont eux ressortis dans l'ensemble plutôt positifs.

Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont par exemple augmenté davantage que prévu en novembre pour atteindre leur plus haut niveau en quatre ans. Et même si c'est à un rythme moins prononcé qu'en novembre, l'activité des industries manufacturières aux Etats-Unis a continué à progresser en décembre.

Dans la foulée, le dollar s'est renforcé, ce qui a tendance à peser sur le prix du baril puisqu'un billet vert plus fort rend moins attractifs les achats de brut libellés en monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.

Les opérateurs attendaient par ailleurs le rapport du département américain de l'Energie sur les réserves de brut aux Etats-Unis, publié exceptionnellement vendredi au lieu de mercredi en raison du jour férié du Nouvel An.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les autorités américaines devraient faire état d'un recul des réserves de brut de 2,2 millions de barils lors de la semaine terminée le 27 décembre.

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