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Attentat à la voiture piégée à Beyrouth

Attentat à la voiture piégée à Beyrouth
AFP

Un attentat à la voiture piégée a secoué jeudi la banlieue sud de Beyrouth, bastion de l'organisation chiite du Hezbollah, y faisant au moins 5 morts et 66 blessés.

La télévision libanaise diffusait jeudi des images montrant les restes disloqués et carbonisés de plusieurs voitures pendant que des pompiers tentaient d'éteindre les flammes.

La puissante déflagration, vraisemblablement causée par une voiture piégée, a aussi endommagé la façade de nombreux bâtiments.

Jeudi, en milieu de journée, les autorités libanaises rapportaient qu'au moins 5 personnes avaient été tuées par la déflagration, tandis qu'une soixantaine d'autres étaient traitées pour des blessures diverses.

Cette explosion dans la capitale survient moins d'une semaine après l'assassinat de Mohamad Chatah, un ancien ministre libanais, farouche opposant du Hezbollah et du régime syrien voisin. Ce proche conseiller de l'ancien premier ministre sunnite Saad Hariri se rendait à une réunion lorsque son convoi a été la cible d'un attentat.

Les attentats à la bombe et les assassinats se multiplient ces derniers mois dans la capitale libanaise où chiites et sunnites s'affrontent sur la question de la guerre civile qui déchire la Syrie.

D'un côté, les chiites et le mouvement armé Hezbollah appuient le régime syrien de Bachar Al-Assad, tandis que les sunnites s'opposent farouchement à l'influence syrienne au Liban.

En novembre, 25 personnes sont mortes dans un attentat-suicide contre l'ambassade d'Iran, toujours dans le sud de Beyrouth. Le leader saoudien d'une faction militante sunnite est d'ailleurs interrogé par les autorités libanaises pour cette affaire.

Des explosions ont également visé les quartiers voisins du Hezbollah. En représailles, des mosquées sunnites de Tripoli dans le nord du pays ont également été ciblées.

Ce regain de tension survient au moment où le Liban n'a plus de gouvernement depuis huit mois en raison de ces mêmes rivalités chiites-sunnites.

Paris tente de calmer le jeu

Réagissant à ce nouvel attentat en sol libanais, le gouvernement français a réagi jeudi en exhortant les Libanais à « éviter une escalade de la violence et à préserver l'unité nationale ».

« La France condamne avec la plus grande fermeté l'attentat perpétré cet après-midi dans la banlieue sud de Beyrouth », a déclaré jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Romain Nadal.

Paris a du même souffle réitéré son appui aux autorités libanaises et souligné leur détermination à lutter contre le terrorisme.

Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont pour leur part condamné cet attentat terroriste via leur ambassade respective.

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