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Turquie: Le président appelle au respect de l'Etat de droit

Turquie: Le président appelle au respect de l'Etat de droit

Le président turc, Abdullah Gül, a lancé mardi soir un appel pressant au respect de l'Etat de droit en Turquie où le gouvernement, secoué par un scandale financier, est engagé dans un bras de fer avec le pouvoir judiciaire.

Lors de son traditionnel voeux du nouvel an, le chef de l'Etat turc a mis l'accent sur l'union et la fraternité.

"Nous devons nous abstenir de toutes positions et comportements pouvant nuire à notre état de droit démocratique, à notre union et prospérité ainsi qu'à la stabilité politique et à l'atmosphère de confiance économique", a affirmé le président Gül dans un message publié tard mardi.

M. Gül a en outre souligné que l'année écoulée avait été "difficile et pour notre pays et le monde".

Le message de M. Gül intervient alors que le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est pris dans la tourmente d'un scandale politico-financier, la plus grave crise à laquelle il est confronté depuis son arrivée au pouvoir, en 2002.

Des procureurs ont lancé une enquête pour corruption qui éclabousse l'entourage de M. Erdogan qui, de son côté, a dénoncé un "complot" international et sanctionné l'acharnement de la police en procédant à une purge dans ses rangs.

La magistrature, où une puissante confrérie musulmane, dirigée par Fetullah Gülen, qui était son allié avant de lui déclarer la guerre, est très influente, est aussi dans la ligne de mire du gouvernement qui souhaite la mettre au pas.

Le gouvernement a tenté de modifier les pouvoirs de la police de façon à empêcher de nouvelles enquêtes mais sa démarche a été bloquée par la justice.

"La démocratie est le régime des règles, avec des institutions qui reposent sur la séparation des pouvoirs", a averti M. Gül.

M. Gül est un compagnon de route du Premier ministre dans l'islam politique, avant d'être élu à la magistrature suprême en 2007.

Il a cependant adopté une position nettement plus modérée que M. Erdogan lors de la fronde anti-gouvernementale de juin.

Les deux hommes pourraient devenir de futurs adversaires politiques même s'ils n'ont pas pour l'instant dévoilé leur intention de se présenter à la présidentielle d'automne prochain, qui sera pour la première fois tenue au suffrage universel.

BA/ml

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