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Ulster: échec de discussions sur des questions liées au processus de paix

Ulster: échec de discussions sur des questions liées au processus de paix

Les principaux partis politiques en Irlande du Nord ont échoué à trouver un accord sur des points de contentieux laissés en suspens dans le cadre du processus de paix, à l'issue d'une dernière série de négociations qui s'est achevée mardi matin.

Les discussions, entamées en septembre entre les cinq partis, sous l'égide de l'ancien envoyé spécial des Etats-Unis pour l'Irlande du Nord, Richard Haass, portaient sur trois questions sensibles liées aux divisions entre unionistes protestants et républicains catholiques dans cette province britannique qui continue à connaître des violences sporadiques.

La question des drapeaux s'est révélée la "plus difficile", a commenté Richard Haass devant la presse à l'issue d'une nuit de discussions qui ont échoué à déboucher sur un accord avant la date butoir, mais qui ont enregistré selon lui des "progrès importants".

Le Premier ministre britannique David Cameron a jugé "décevant" l'absence d'accord, tout en estimant également que ces "pourparlers avaient réussi à trouver beaucoup de terrains d'entente et constituaient une base pour la poursuite de discussions".

Les tensions à propos du drapeau s'étaient illustrées en décembre 2012 quand le conseil municipal de Belfast avait décidé de ne plus faire flotter en permanence le drapeau du Royaume-Uni, l'Union Jack, sur l'Hôtel de ville, ce qui avait déclenché plusieurs semaines de manifestations unionistes.

Les discussions portaient également sur la question des marches -principalement protestantes-, qui donnent lieu régulièrement à de violents affrontements communautaires.

Le dernier point discuté était la question des suites à donner aux crimes commis pendant les trente années de violences interconfessionnelles qui ont fait 3.500 morts, avant la signature des accords de paix en 1998 ayant conduit au partage du pouvoir entre protestants et catholiques.

En novembre, la proposition du procureur général d'Irlande du Nord d'abandonner les poursuites pour ces crimes antérieurs à 1998 avait provoqué l'indignation des familles de victimes dans les deux camps.

Les propositions formulées par le négociateur américain ont obtenu un soutien des partis nationalistes, notamment le Sinn Fein, mais les unionistes du DUP ont exprimé leur "forte désapprobation" à propos de certaines formulations.

Richard Haass a annoncé qu'un groupe de travail comprenant des délégués des cinq partis qui se partagent le pouvoir en Irlande du Nord allait être mis en place pour continuer de tenter de résoudre ces questions.

"Le gouvernement et les partis nord-irlandais continueront à travailler ensemble pour renforcer encore les fondations de la paix, de la stabilité et de la prospérité en Irlande du Nord", a quant à lui assuré David Cameron.

La Maison Blanche a également fait part de sa déception après cet échec. "Nous sommes déçus que les dirigeants politiques de l'Irlande du Nord ne soient pas parvenus à un accord aujourd'hui" mardi, a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden, en saluant néanmoins le travail "remarquable" de M. Haass.

De même source, les Etats-Unis pressent les dirigeants nord-irlandais notamment d'appliquer "les propositions faisant déjà l'objet d'un consensus" et de mener un "dialogue durable avec la société civile".

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