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Situation médicale "catastrophique" à Alep suite aux raids aériens (Médecins du monde)

Situation médicale "catastrophique" à Alep suite aux raids aériens (Médecins du monde)

L'organisation humanitaire Médecins du Monde s'est alarmée mardi d'une "situation médicale catastrophique" après les raids aériens de l'armée syrienne sur les zones rebelles à Alep et sa région qui ont fait plus de 500 morts depuis quinze jours.

Les partenaires médicaux syriens de l'ONG à Alep témoignent "d'un afflux de blessés dans plusieurs hôpitaux de la ville" et les photos des blessés ou des cadavres reçues par Médecins du Monde (MDM) "révèlent d'importantes mutilations, notamment sur des femmes et des enfants qui représentent plus des deux tiers des blessés".

"Je serai hanté toute ma vie par ce que j'ai vu ces derniers jours", témoigne un médecin syrien cité dans ce communiqué. "C'est encore pire que les armes chimiques, car au moins vous mourrez en un seul morceau... ".

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a dénoncé dimanche le largage quotidien de "barils d'explosifs" sur Alep et sa province par l'armée de l'air syrienne.

Selon MDM, cette "offensive meurtrière, menée à coups de +barils+ remplis de TNT vise des zones résidentielles ou des lieux publics tels que des écoles, des marchés ou des hôpitaux".

"La plupart des hôpitaux sont surchargés de patients et sont à court de matériel médical. Les ambulances sont endommagées, détruites ou n'ont plus de carburant", affirme l'ONG.

Médecins du Monde a récemment acheminé du matériel chirurgical permettant de réaliser plus de 150 interventions, des médicaments et 20.000 poches de sang. Elle appelle les parties au conflit à épargner les populations civiles et à ne pas prendre pour cible les hôpitaux, ce qui empêche l'accès aux soins des blessés.

Les bombardements aériens de l'ex-capitale économique de Syrie ont été condamnés par des pays occidentaux et des organisations humanitaires internationales. Le régime a expliqué viser des "terroristes" installés parmi les civils.

Alep, un des principaux fronts du conflit qui ravage le pays depuis plus de deux ans et demi, est divisée depuis l'été 2012 entre secteurs rebelles et zones tenues par le régime.

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