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Pakistan: la police trouve à nouveau des explosifs près de chez Musharraf

Pakistan: la police trouve à nouveau des explosifs près de chez Musharraf

La police pakistanaise a annoncé lundi avoir à nouveau trouvé des explosifs en bordure d'une route adjacente à la résidence de l'ex-président Pervez Musharraf appelé à comparaître pour la première fois mercredi dans son procès pour trahison.

Le "Général Musharraf" devait comparaître le 24 décembre devant un tribunal spécial créé par le gouvernement afin de le juger pour "haute trahison", un crime passible de la peine de mort, mais l'audience avait été reportée in extremis après la découverte d'explosifs sur la route menant à la cour.

Le gouvernement civil reproche à l'ancien chef militaire, au pouvoir de 1999 à 2008, d'avoir brièvement suspendu la Constitution et imposé l'état d'urgence en 2007.

M. Musharraf, 70 ans, affirme de son côté n'avoir "rien fait d'illégal" et être l'objet d'une "vendetta" du Premier ministre Nawaz Sharif, qu'il avait renversé à l'époque, et de l'ex-chef de la Cour suprême, Iftikhar Chaudhry, qu'il avait justement limogé en 2007.

Lundi, la police a une nouvelle fois affirmé avoir trouvé des explosifs à environ deux kilomètres de la villa hyper-sécurisée de Pervez Musharraf en banlieue de la capitale Islamabad.

"Nous avons trouvé cinq paquets contenant chacun un demi kilo d'explosifs et deux détonateurs", a déclaré à l'AFP Abdul Rauf Kayani, chef de la police de Bani Gala, secteur situé à proximité du riad d'inspiration marocaine de M. Musharraf, ex-allié des Etats-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme" qui demeure aujourd'hui dans la mire des talibans et d'Al-Qaïda.

"Une enquête a été diligentée. Nous ne savons pas qui, pour le moment, a déposé ces explosifs ici", a ajouté M. Kayani, précisant toutefois, comme la semaine dernière, que les charges n'étaient pas liées aux détonateurs.

Ce nouveau développement dans la "saga Musharraf" intervient à deux jours de sa comparution devant le tribunal spécial, reportée au 1er janvier après l'alerte sécuritaire de la semaine dernière.

Dans ses premières déclarations à la presse étrangère depuis qu'il avait été assigné à résidence en avril, l'ex-président pakistanais a affirmé dimanche compter sur le soutien dans cette affaire de l'ensemble de l'armée qui est, selon lui, "outrée" par le procès pour "haute trahison" contre son ancien chef.

jaf-gl/fw

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