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Les familles de victimes israéliennes font appel de la libération de détenus palestiniens

Les familles de victimes israéliennes font appel de la libération de détenus palestiniens

Les familles israéliennes de victimes d'attentats perpétrés par des détenus palestiniens qui doivent être libérés lundi soir par Israël ont fait appel de ces libérations lundi auprès de la Cour suprême, selon les médias.

Jusqu'à présent, la plus haute instance juridique israélienne a systématiquement rejeté les appels contre la libération de prisonniers palestiniens.

"Une des choses que nous savions lorsque nous avons capturé ces détenus était que nous devions les garder en prison pour une période maximale", a affirmé Meir Indor, directeur de l'association Almagor, qui a déposé les appels auprès de la Cour suprême, dans une interview au Jerusalem Post.

"Ces hommes sont des +bombes à retardement+, où qu'ils aillent ils tueront parce que c'est la raison d'être de leurs vies", a-t-il dit.

"Ce genre de discours est une forme d'incitation qui ne contribue pas à la paix et à la stabilité", a déclaré en réponse le ministre palestinien des Prisonniers, Issa Qaraqaë, à l'AFP. "Israël est un Etat meurtrier et nos prisonniers sont des combattants de la liberté", a-t-il ajouté.

Les détenus palestiniens sont attendus avec impatience par leurs familles, et les préparatifs ont commencé pour les accueillir.

Ils seront relâchés de la prison militaire d'Ofer, près de Jérusalem, et seront ensuite conduits au siège de l'Autorité palestinienne où ils seront reçus par le président Mahmoud Abbas à Ramallah (Cisjordanie).

Les prisonniers, placés en détention avant les accords d'Oslo en 1993 et condamnés dans leur presque totalité à des peines de prison à vie pour le meurtre de civils et de soldats israéliens, seront reconduits pour la majorité d'entre eux (18) en Cisjordanie, et pour les autres dans la bande de Gaza (3) et à Jérusalem-Est (5), a indiqué Sivan Weizman, la porte-parole du service pénitentiaire israélien.

"Tous les prisonniers libérés ont perpétré leurs actes avant les accords d'Oslo et ont purgé entre 19 et 28 ans en prison", a précisé le gouvernement dans un communiqué samedi soir.

La libération de détenus originaires de Jérusalem-Est a provoqué une polémique, les familles des victimes israéliennes soulignant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu revient ainsi sur sa promesse de ne pas libérer de détenus titulaires d'une carte de résident de Jérusalem, qui leur donne notamment accès aux services sociaux israéliens.

Le gouvernement israélien a donné le feu vert à cette troisième phase de libération de prisonniers palestiniens, après celles intervenues les 13 août et le 30 octobre, conformément aux engagements pris auprès des Etats-Unis et des Palestiniens lors de la reprise du dialogue direct israélo-palestinien fin juillet.

M. Netanyahu avait accepté à l'époque la libération, en quatre étapes, de 104 prisonniers palestiniens en fonction des progrès des négociations.

Interrogé par l'AFP, le président du Club des prisonniers palestiniens, Qaddoura Fares, a estimé que la quatrième phase de libération, qui doit comprendre des détenus arabe-israéliens, serait "problématique"

"Israël a indiqué depuis le début que la libération de détenus de Cisjordanie et de Gaza serait fondée sur la décision d'un comité ministériel, mais la quatrième phase de libération sera soumise à l'approbation du gouvernement", a-t-il expliqué.

La libération du nouveau contingent doit intervenir avant l'arrivée jeudi au Proche-Orient du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui tente de faire avancer les négociations de paix.

Quelque 5.000 Palestiniens sont incarcérés en Israël.

dms-he/cbo

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