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La FAA choisit six sites aux Etats-Unis pour tester des drones civils

La FAA choisit six sites aux Etats-Unis pour tester des drones civils

L'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) a publié lundi le nom des six sites choisis pour tester des drones civils, dont l'arrivée dans le ciel américain en 2015 soulève des débats sur la protection de la vie privée.

Ces essais, qui démarreront dans les trois prochains mois, pourront se poursuivre jusqu'en février 2017, a précisé la FAA.

Ces tests aideront la FAA à répondre aux questions que posent ces aéronefs sans pilote, leur fonction "détecter et éviter" --qui doit leur permettre d'éviter toute collision--, leur contrôle, les normes à terre, leur navigabilité, les procédures en matière de sécurité, etc.

La FAA a choisi l'université de l'Alaska, qui couvre sept zones climatiques et testera des drones aussi bien dans l'Etat de l'Oregon (nord-ouest) qu'à Hawaii, dans le Pacifique.

Ces appareils seront aussi testés dans l'Etat du Nevada (ouest), où les autorités regarderont notamment les conséquences en matière de contrôle aérien.

L'aéroport international Griffiss, dans l'Etat de New York (nord-est), étudiera les drones en vue de leur intégration dans le très dense trafic aérien de la côte est.

Le département du Commerce de l'Etat du Dakota du Nord (nord) se penchera notamment sur leurs liens avec la technologie embarquée.

L'université A&M de Corpus Christi du Texas (sud) étudiera entre autres les normes et procédures de sécurité.

Le pôle universitaire de Virginia Tech (est) évaluera leurs risques techniques et opérationnels.

La FAA prévient à nouveau que les opérateurs des drones devront dire comment ils utiliseront les données recueillies, en présentant "un projet écrit sur l'utilisation et le stockage des données" collectées par le drone.

Mais l'Agence ne propose pas de mesures spécifiques sur la protection de la vie privée, rappelant que les opérateurs devront se conformer aux lois déjà existantes en la matière.

Le président de l'association américaine des fabricants de drones (AUVSI), Michael Toscano, a salué dans un communiqué lundi un "pas important vers la reconnaissance du potentiel" de ces drones, susceptibles, selon lui, de créer 100.000 emplois et d'injecter 82 milliards de dollars dans l'économie américaine dans les dix ans suivant leur intégration.

Une avocate de l'association de défense des libertés civiques Aclu, Catherine Crump, a estimé qu'il n'était cependant pas garanti que les sites mettront en place des "protections fortes" de la vie privée, et a réclamé une législation au niveau national, dans une déclaration transmise à l'AFP.

L'Aclu soutient notamment une proposition de loi exigeant que les forces de l'ordre reçoivent l'aval de la justice avant de faire voler des drones, et que ces appareils ne soient pas armés.

Le ciel américain devrait intégrer 7.500 mini-drones au cours des cinq prochaines années, selon la FAA. Environ 80 agences publiques ont déjà été autorisées à en faire voler, à des fins surtout de service public (sécurité, secours, prévisions météorologiques ou agriculture).

Le fondateur du géant américain du commerce en ligne Amazon, Jeff Bezos, a quant à lui évoqué début décembre l'utilisation de mini-drones pour livrer des colis, un projet qui pourrait être opérationnel, selon lui, dans quatre à cinq ans.

are/mdm

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