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Yémen: un important oléoduc attaqué, la production stoppée (responsable)

Yémen: un important oléoduc attaqué, la production stoppée (responsable)

Des membres d'une tribu yéménite ont attaqué samedi à l'explosif un important oléoduc géré par des compagnies étrangères dans la province de l'Hadramout (sud-est), entraînant l'arrêt de la production, a rapporté un responsable local.

"Des hommes armés appartenant à une alliance de tribus de l'Hadramout ont fait exploser, au niveau de la ville de Chahr, l'oléoduc reliant le champ pétrolier de Masila au port d'Al-Daba", sur le Golfe d'Aden, a déclaré à l'AFP ce responsable, ajoutant que la production avait été arrêtée.

Une source industrielle a précisé à l'AFP que l'oléoduc achemine en moyenne 120.000 barils par jour.

Les violences se sont multipliées dans la région depuis la mort d'un chef tribal, Saïd al-Hibriche, le 2 décembre, ainsi que cinq de ses gardes, dans des échanges de tirs avec l'armée.

Depuis, des hommes armés des tribus ont tenté d'attaquer de nombreux points de contrôle de l'armée, certains voulant prendre la place de soldats protégeant des installations pétrolières.

Jeudi, trois soldats ont été abattus par des hommes armés non identifiés qui ont attaqué un barrage de l'armée avant de prendre la fuite. Plusieurs autres soldats ont été blessés dans cette attaque qui s'est déroulée à l'entrée de la ville de Chahr.

Les attaques contre les oléoducs et les gazoducs sont fréquentes au Yémen, où la population, à structure tribale, est fortement armée. Elles sont souvent menées par des tribus qui entendent faire pression sur le gouvernement dans des affaires de justice ou pour obtenir des avantages matériels.

Le Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, a une petite production de pétrole et compte sur ses exportations de brut pour alimenter le budget de l'Etat, alors que son économie est au bord de l'effondrement en raison des crises politiques et de l'insécurité.

La production pétrolière était tombée en 2011 à 170.000 barils par jour (bj), contre 259.000 bj en 2010, en raison des troubles dans le pays, des sabotages à répétition d'oléoducs et des évacuations de personnel étranger, selon l'Energy Information Administration (EIA - Etats-Unis).

La chute de la production, qui atteignait 440.000 bj en 2001, est également due au manque de nouveaux investissements en matière d'exploration et à un entretien inadéquat des infrastructures.

Le ministre du Pétrole Ahmad Dares a affirmé la semaine dernière que les attentats avaient provoqué, dans son secteur, des dégâts estimés à 4,75 milliards de dollars entre mars 2011 et mars 2013.

faw/lyn/mh/vl

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