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Yémen: 13 morts dans des tirs d'obus de l'armée sur une tente funéraire (médecin)

Yémen: 13 morts dans des tirs d'obus de l'armée sur une tente funéraire (médecin)

Treize personnes, dont trois enfants, ont été tuées vendredi lorsque un char de l'armée a tiré des obus sur une tente funéraire dressée dans une école dans le sud du Yémen, ont indiqué des témoins et une source médicale à l'AFP.

"Treize personnes sont mortes, parmi elles trois enfants", a précisé une source médicale de l'hôpital Al-Nasr, dans la province de Daleh, au sud du pays.

Des sources dans d'autres hôpitaux ont dit dénombrer plus de 20 blessés, dont certains grièvement atteint.

Un témoin a indiqué à l'AFP par téléphone que les soldats avaient tiré de nouveaux obus lorsque il "tentait de secourir des blessés".

La tente avait été installée par le Mouvement sudiste, qui réclame la sécession de cette partie du pays, indépendante avant 1990, à Sanah, à 300 km de la capitale Sanaa. Elle était dressée pour les funérailles d'un homme tué lors de combats avec les forces de l'ordre lundi.

Les accrochages, qui avaient également fait deux morts dans les rangs de la police, avaient démarré lorsque des activistes sudistes ont tenté d'entrer de force à l'intérieur du siège de la province de Daleh pour y hisser le drapeau de l'ancien Yémen du Sud.

La région est secoué par des violences depuis plusieurs jours, avec un regain des revendications autonomistes sudistes et des protestations de tribus à la suite de la mort du chef de l'Alliance des tribus de Hadramout, Saïd Ben Habriche, début décembre dans un accrochage avec l'armée.

En outre, deux membres présumés d'Al-Qaïda ont été tués vendredi dans une attaque de drone dans la province du Hadramout, dans le sud-est du pays, a affirmé un responsable du gouvernement.

Jeudi, trois soldats ont été abattus par des hommes armés qui ont attaqué un barrage militaire à l'entrée de la ville d'Al-Chahr, dans cette même province.

Un cousin d'Ali Salem al-Baïd, l'ancien vice-président en exil, figurait parmi ces hommes armés, a indiqué un responsable de sécurité à l'AFP, accusant le mouvement sudiste et l'Alliance des tribus du Hadramout d'être derrière cette attaque. Un responsable de cette Alliance a réfuté l'accusation.

La tendance dure du mouvement sudiste ainsi que l'Alliance tribale sont également à l'origine de manifestations ces derniers jours dénonçant la mort de Saïd Ben Habriche et réclamant des emplois pour les habitants du Sud, dans le secteur pétrolier et au sein des forces de sécurité.

Le gouvernement envisage de répondre aux "demandes légitimes" des habitants du Hadramout, a assuré à l'AFP le vice-ministre de l'Intérieur, Naser Lakhsha.

"Les forces armées yéménites font face à deux ennemis --Al-Qaïda et l'Alliance des tribus du Hadramout. Nous ne savons plus lequel des deux est derrière les attaques ciblant des barrages et des camps militaires", a expliqué à l'AFP un responsable militaire en référence aux attaques contre la police et l'armée, de plus en plus nombreuses ces derniers mois, principalement dans les provinces de l'est et du sud.

Ces attaques sont rarement revendiquées mais sont généralement attribuées par les autorités à Al-Qaïda. Le réseau avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans ces régions. En juin 2012, il avait été chassé d'une partie du sud par une offensive de l'armée.

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