Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Une Pussy Riot dit toujours vouloir "chasser" Poutine du pouvoir

Une Pussy Riot dit toujours vouloir "chasser" Poutine du pouvoir

Nadejda Tolokonnikova, une des deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot libérées cette semaine, a dit vouloir "chasser" le président Vladimir Poutine du pouvoir et le voir remplacé par l'ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski.

"En ce qui concerne Vladimir Poutine, nous n'avons pas changé de position", a déclaré Mme Tolokonnikova lors d'une conférence de presse qu'elle donnait à Moscou avec l'autre membre de Pussy Riot libérée, Maria Alekhina.

"Nous voudrions continuer à faire ce pour quoi on nous a mises en prison. Nous voulons comme auparavant le chasser" du pouvoir, a-t-elle ajouté.

Interrogées sur la personne qu'elles aimeraient voir à la présidence, Mme Tolokonnikova a répondu: "J'aimerais beaucoup inviter Mikhaïl Borissovitch (Khodorkovski, ndlr) à ce poste".

"Je suis solidaire avec cela", a répondu Maria Alekhina.

"Poutine est un tchékiste (un terme de l'époque soviétique pour évoquer des membres des services de sécurité, la Tcheka étant l'ancêtre du KGB, ndlr) fermé, opaque, avec une multitude de craintes, il a vraiment peur de beaucoup de choses", a jugé Mme Tolokonniva.

"Je pense qu'il pense vraiment que l'Occident est une menace pour notre pays", a-t-elle ajouté.

Pour M. Poutine, "il y a en permanence des conspirations, des soupçons", a renchéri Mme Alekhina.

"Si une personne essaie de tout contrôler (...) alors tôt ou tard, et plutôt tôt, le contrôle lui échappera des mains. Tout d'abord parce que c'est impossible de tout contrôler", a-t-elle dit.

Les deux jeunes femmes, condamnées en août 2012 pour avoir chanté une prière "anti-Poutine" dans la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou, ont été remises en liberté lundi après avoir été amnistiées en vertu d'une loi approuvée par le Parlement russe la semaine dernière. Elles devaient initialement sortir de détention en mars 2014.

Une troisième jeune femme, Ekaterina Samoutsevitch, avait aussi été condamnée mais libérée quelques mois plus tard, sa peine ayant été commuée en sursis.

Leur condamnation avait suscité un tollé international et de nombreuses vedettes mondiales comme Madonna ou Paul McCartney avaient appelé à leur libération.

edy/gmo/ml

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.