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Au moins 40 morts en Irak, dont 35 dans un attentat contre un marché de Bagdad

Au moins 40 morts en Irak, dont 35 dans un attentat contre un marché de Bagdad

Au moins 40 personnes ont été tuées dans de nouvelles violences en Irak mercredi dont 35 dans un attentat contre un marché du sud de Bagdad, ont annoncé des responsables.

"Deux bombes ont explosé dans un marché de Dora (bien Dora), tuant 35 personnes et en blessant 56", a indiqué à l'AFP Saad Maan, le porte-parole du ministère, qui a insisté sur le fait que le marché était visé, et non une église.

Des premières informations de sources sécuritaires avaient indiqué qu'une église, à proximité, avait été la cible de l'attaque.

"La zone visée est une zone où cohabitent musulmans et chrétiens", a souligné M. Maan.

Le patriarche chaldéen, Louis-Raphaël Sako, a souligné que l'attaque "visait un lieu pauvre près de l'église à Dora".

Les attentats visent souvent des lieux fréquentés en Irak, comme des marchés, des cafés et des mosquées, pour faire le plus grand nombre possible de victimes.

A Touz Khourmatou, à 175 km au nord de Bagdad, un attentat avait fait huit morts et 25 blessés vendredi dans un marché aux bestiaux.

Le quartier de Dora, au sud de Bagdad, avait déjà été la cible jeudi d'un attentat anti-chiite, où au moins 20 personnes avaient été tuées. Un kamikaze avait fait exploser sa charge sous une tente où des pèlerins recevaient de la nourriture et des boissons avant de partir pour la ville sainte de Kerbala, dans le centre du pays.

Les célébrations de l'Arbaïn, très importante fête pour la communauté chiite, ont rassemblé près de 20 millions de personnes dans la ville de Kerbala, où les pèlerins convergent durant 40 jours.

A plusieurs reprises durant cette période, des kamikazes ont actionné leur ceinture d'explosifs au milieu de pèlerins. Les insurgés sunnites, dont ceux liés à Al-Qaïda, prennent souvent pour cible les chiites, qu'ils qualifient d'"apostats".

Mercredi, un autre attentat à la bombe a tué une personne et en a blessé trois autres, toujours dans le sud de Bagdad.

A Tikrit, dans le nord de l'Irak, des hommes armés ont abattu trois policiers.

Et sur une route entre Kirkouk et Touz Khourmatou, une personne a été tuée et sept autres blessées par l'explosion de plusieurs bombes.

L'année 2013 a été noire pour l'Irak, qui a renoué avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008. Plus de 6.700 personnes ont été tuées depuis le début de l'année dans le pays, selon un bilan compilé par l'AFP.

Sur les huit premiers jours de décembre uniquement, plus de personnes sont mortes dans des violences que sur l'ensemble du mois en 2012.

Les autorités irakiennes se disent particulièrement inquiètes de la résurgence de groupes liés à Al-Qaïda, enhardis par le conflit en Syrie voisine, et accusent des insurgés sunnites liés au réseau extrémiste de la plupart des attentats.

Elles tentent de mettre en place des mesures --limiter la circulation dans Bagdad, inviter les propriétaires de cafés, particulièrement visés, à instaurer de nouvelles normes de sécurité...-- mais les violences continuent.

Le ministère de la Défense a affirmé mercredi dans un communiqué que les forces de sécurité avaient tué, en trois jours, 11 insurgés, capturant également des armes et équipements.

La colère de la communauté sunnite, qui se plaint d'être l'objet d'une campagne de répression du gouvernement dirigé par les chiites, a été un facteur clé dans l'escalade des violences en 2013. Et l'approche des élections d'avril 2014 fait craindre aux analystes un repli sur les positions communautaires qui ne saurait améliorer la situation.

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