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La Russie commence à mettre fin aux poursuites contre les militants de Greenpeace

La Russie commence à mettre fin aux poursuites contre les militants de Greenpeace

La justice russe a commencé à mettre fin aux poursuites contre les militants de Greenpeace, inculpés de "hooliganisme" après une action dans l'Arctique, conséquence de la loi d'amnistie votée en Russie la semaine dernière.

"La première personne des 30 membres d'équipage de l'Arctic Sunrise a appris que le comité d'enquête avait mis fin aux poursuites le visant", a indiqué un porte-parole de Greenpeace, Aaron Gray-Block, dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait d'un homme.

Il s'agit du Britannique Anthony Perrett, selon Greenpeace.

Un peu plus tôt, une autre porte-parole de l'ONG, basée en Russie, avait annoncé que trois militants avaient déjà été notifiés de la fin des poursuites à leur encontre.

"Ils seront libres de quitter la Russie une fois qu'ils auront le bon tampon dans leur passeport de la part des services de migration", a ajouté M. Gray-Block.

Sur les trente personnes, 26 ne sont pas Russes. Jusqu'à présent, ces personnes n'avaient pas pu quitter le territoire russe.

Ayant été arrêtées en mer par un commando des forces russes, elles n'ont pas dans leur passeport de visa témoignant de leur entrée légale en Russie et ne pouvaient donc pas quitter le pays.

"Nous savons qu'obtenir ces tampons serait le plus beau cadeau de Noël (...) et nous espérons que cela arrivera rapidement, mais d'ici là, nous ne pouvons dire quand ils partiront", a ajouté le porte-parole.

Les trente membres d'équipage du navire de Greenpeace ont signé lundi un document dans lequel ils disaient ne pas s'opposer à l'amnistie qui a été votée la semaine dernière par le Parlement russe à l'occasion des 20 ans de la Constitution.

Ils avaient été arrêtés en septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique, afin de dénoncer les risques de l'exploitation d'hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.

Détenus dans un premier temps à Mourmansk, au-delà du cercle polaire, les 30 membres de l'équipage de Greenpeace ont ensuite été transférés à Saint-Pétersbourg, avant d'être remis en liberté sous caution en novembre.

Inculpés dans un premier temps de piraterie, un crime passible de 15 ans de prison maximum, ils ont ensuite été inculpés de hooliganisme, délit qui leur faisait encourir jusqu'à sept ans de détention.

Le tribunal international du droit de la mer avait demandé fin novembre à la Russie de permettre aux membres étrangers de l'équipage de Greenpeace remis en liberté sous caution de pouvoir rentrer dans leur pays.

La Russie avait fait savoir qu'elle ne reconnaissait pas la compétence de ce tribunal dans l'affaire Greenpeace.

Cette annonce intervient au lendemain de la libération des deux jeunes femmes du groupe contestataire Pussy Riot, elles aussi amnistiées, et quatre jours après la grâce accordée par le président Vladimir Poutine à l'ex-oligarque critique du Kremlin Mikhaïl Khodorkovski.

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