Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Obama nomme le sénateur Max Baucus ambassadeur en Chine

Obama nomme le sénateur Max Baucus ambassadeur en Chine

Le président américain Barack Obama a décidé de nommer le sénateur démocrate Max Baucus au poste sensible d'ambassadeur des Etats-Unis en Chine, a annoncé vendredi la Maison Blanche.

M. Baucus, dont la nomination devra être entérinée par ses actuels collègues, représente le Montana (nord-ouest) depuis 1978 au Sénat, dont il préside la puissante commission des Finances.

A ce poste, il a acquis une expertise sur les questions commerciales, un dossier central dans les relations étroites mais complexes et souvent marquées par des contentieux, entre Washington et Pékin.

"Depuis plus de deux décennies, Max Baucus oeuvre à approfondir les relations entre les Etats-Unis et la Chine", a affirmé M. Obama dans un communiqué.

"Les accords économiques qu'il a aidé à mettre au point ont créé des millions d'emplois aux Etats-Unis, injecté des milliards de dollars dans l'économie, et il est parfaitement qualifié pour poursuivre sur cette lancée dans son nouveau rôle", a ajouté le président.

M. Baucus, 72 ans et dont le mandat actuel expire début 2015, avait annoncé en avril qu'il n'essaierait pas de décrocher un septième bail de six ans au Sénat l'année prochaine.

L'éloignement de M. Baucus par M. Obama peut aussi s'analyser à la lumière de développements politiques récents.

Le sénateur du Montana, bien qu'allié de M. Obama, n'a en effet pas ménagé ses critiques contre l'application chaotique du volet central de la réforme de l'assurance-maladie du président cet automne, la qualifiant ouvertement de "catastrophe".

Son départ vers Pékin permettrait en outre au gouverneur démocrate du Montana, Steve Bullock, de nommer un remplaçant jusqu'aux législatives de novembre 2014, mettant potentiellement sur orbite un allié politique.

S'il était confirmé par le Sénat, M. Baucus remplacerait Gary Locke, ancien secrétaire au Commerce de M. Obama, qui dirige la mission diplomatique américaine à Pékin depuis 2011.

Les relations entre les Etats-Unis et la Chine, partenaires commerciaux mais concurrents géopolitiques, ont été marquées ces dernières années par plusieurs crises, que ce soit sur les questions économiques, des droits de l'homme ou d'espionnage informatique.

Dernièrement, Washington a appelé Pékin à renoncer à appliquer une controversée zone d'identification aérienne (ZAI), décrétée en mer de Chine orientale.

Le 23 novembre, Pékin a unilatéralement instauré une ZAI sur une grande partie de la mer de Chine orientale, entre la Corée du Sud et Taïwan, englobant notamment un petit archipel contrôlé par Tokyo, les îles Senkaku, et fermement revendiqué par les autorités chinoises sous le nom de Diaoyu.

Et jeudi, le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a accusé la Chine de s'être montrée "irresponsable" lorsqu'un navire militaire chinois a dû forcer, début décembre en mer de Chine méridionale, un croiseur américain à manoeuvrer pour éviter une collision.

M. Obama, qui a fait du "pivot" vers l'Asie un des points d'ancrage de sa politique étrangère depuis 2009, s'est efforcé de parvenir à une détente avec son nouvel homologue Xi Jinping. Les deux dirigeants ont participé à un sommet informel en Californie (ouest) en juin dernier.

Alors que la nomination de M. Baucus était encore officieuse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a affirmé cette semaine que "qui que soit l'ambassadeur des Etats-Unis, nous espérons tous qu'il ou elle pourra jouer un rôle positif dans la promotion des échanges sino-américains, de la confiance mutuelle et de la coopération".

De son côté, M. Baucus s'est dit vendredi "honoré" d'avoir été choisi. "La relation américano-chinoise est l'une des relations bilatérales les plus importantes au monde. Si je suis confirmé, mon but sera de renforcer encore plus les relations diplomatiques et économiques entre nos deux pays", a-t-il assuré.

bur-tq/are

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.