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Genève-2: pas d'accord sur la participation de l'Iran, l'Arabie Saoudite invitée (Brahimi)

Genève-2: pas d'accord sur la participation de l'Iran, l'Arabie Saoudite invitée (Brahimi)

Les discussions préparatoires en vue de la Conférence de paix pour la Syrie n'ont pas abouti à un accord sur la participation de l'Iran, mais l'Arabie Saoudite figure parmi les 26 pays invités, a annoncé vendredi l'émissaire spécial de l'ONU, Lakhdar Brahimi.

"Nous ne sommes pas d'accord pour le moment. Nous allons discuter un peu plus à propos de la participation de l'Iran. Les Etats-Unis ne sont pas convaincus que c'est la bonne chose à faire, ce n'est pas un secret qu'à l'ONU nous y sommes favorables", a dit M. Brahimi à la presse à Genève.

Il a déclaré avoir parlé à plusieurs reprises avec les responsables iraniens, qui lui ont dit "vouloir venir à Genève si c'est possible, mais (que) si ce n'est pas possible ce ne sera pas la fin du monde (...) et (qu')ils travailleront avec nous". Téhéran est le principal allié économique et militaire du régime syrien.

La participation de l'Arabie Saoudite, qui soutient certaines factions de l'opposition armée, posait aussi question, mais M. Brahimi l'a citée dans la liste des 26 pays invités.

Les discussions de vendredi ont impliqué dans un premier temps des diplomates de la Russie et des Etats-Unis, puis ont été élargies dans l'après midi aux autres membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, France, Grande-Bretagne) et dans un troisième temps à des pays voisins de la Syrie qui accueillent un grand nombre de réfugiés syriens.

M. Brahimi, émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue Arabe pour la Syrie, a confirmé que le gouvernement syrien lui avait annoncé que sa délégation pour la Conférence Genève-2, qui s'ouvrira le 22 janvier à Montreux (Suisse), était "établie" et que "la liste sera rendue publique bientôt".

La composition de la délégation de l'opposition n'est pas encore fixée, et il a été demandé qu'elle soit si possible prête pour le 27 décembre, sans que cette date ne soit en aucune manière un "ultimatum, comme l'ont dit certains médias", a indiqué M. Brahimi.

Il s'est dit "profondément déçu et en colère de voir ce qui se passe en Syrie".

"Les combats s'intensifient et l'aide qui est disponible ne parvient pas à ceux qui en ont besoin. De très nombreux prisonniers sont détenus sans raison apparente et beaucoup de gens ont été enlevés dans toute la Syrie, encore une fois sans raison (...) nous espérons que l'utilisation d'armes dévastatrices va cesser", a déclaré M. Brahimi.

Il a rappelé que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait demandé à plusieurs reprises aux parties syriennes de prendre des mesures unilatérales en vue de cette conférence de recherche d'une solution politique au conflit qui dure depuis mars 2011.

M. Brahimi a appelé le gouvernement à libérer les femmes, les enfants et les personnes âgées qui sont détenus. Il a aussi demandé un accès à quelque centaines de milliers de personnes se trouvant autour de Damas et "qui sont au bord de la famine".

L'émissaire de l'ONU a souligné que la conférence Genève-2 se tiendrait "sans conditions préalables". Les discussions pourraient durer "un, deux ou trois jours, et si elles sont fructueuses, cela sera beaucoup plus long, il y aura diverses étapes", a encore déclaré M. Brahimi.

pjt/mnb/plh

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