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Ukraine: Ianoukovitch met en garde les Occidentaux contre l'ingérence dans la crise

Ukraine: Ianoukovitch met en garde les Occidentaux contre l'ingérence dans la crise

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a mis en garde jeudi les Occidentaux contre l'"ingérence" dans la crise politique en Ukraine, tout en défendant les accords économiques conclus avec la Russie.

Il a également dénoncé les "tentatives anti-constitutionnelles de prise du pouvoir" par l'opposition, qui conteste son régime depuis près d'un mois dans la rue.

"Il est très important qu'il n'y ait pas d'ingérence dans nos affaires intérieures", a-t-il dit, alors que plusieurs responsables européens dont le ministre allemand des Affaires étrangères d'alors Guido Westerwelle et la secrétaire d'Etat adjointe américaine Victoria Nuland s'étaient rendus auprès des manifestants dans le centre de Kiev ces dernières semaines.

"Je suis catégoriquement contre ceux qui viennent dans le pays pour nous donner des leçons", a-t-il poursuivi.

Le président s'en est ensuite pris à l'opposition qui "tente de prendre le pouvoir de façon anti-constitutionnelle" sur Maïdan, la place de l'Indépendance, haut lieu de la contestation.

"Je suis catégoriquement contre les hommes politiques qui lancent la révolution. Attendez les élections et le peuple va exprimer son opinion", a-t-il poursuivi.

Le président faisait référence à la prochaine présidentielle qui doit avoir lieu en 2015 alors que l'opposition exige son départ et demande des élections anticipées, après son refus de signer l'accord d'association avec l'Union européenne et la répression contre des manifestants.

M. Ianoukovitch a par ailleurs souligné que les accords économiques signés mardi à Moscou n'étaient "pas en contradiction avec l'intégration européenne de l'Ukraine".

Parallèlement il n'a pas exclu que l'Ukraine se joigne à "certaines clauses de l'Union douanière" d'ex-républiques soviétiques pilotée par Moscou.

"Le gouvernement ukrainien a reçu aujourd'hui les documents et les examine, ensuite des conclusions seront faites sur les clauses auxquelles nous allons nous joindre (...) et à quelles conditions", a-t-il déclaré.

Alors que l'opposition l'accuse d'avoir "mis l'Ukraine en gage" en recevant un crédit russe de 15 milliards de dollars et la baisse d'un tiers sur le prix du gaz, il a souligné que cette aide économique permettrait de relancer l'économique ukrainienne.

"Nous ne mettons pas en gage nos biens", a-t-il dit tout en ajoutant que le rabais sur le prix du gaz permettrait d'en acheter davantage.

neo/lpt/ros

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