La Commission électorale de Thaïlande a mis en garde jeudi contre d'éventuels troubles dans le pays si les élections législatives restaient fixées au 2 février 2014, suggérant qu'elles pourraient être repoussées, alors que des milliers de manifestants battaient encore le pavé à Bangkok.
"La Commission électorale s'attend à ce que les élections du 2 février causent des troubles. Maintenir les élections à cette date n'est pas approprié", a déclaré un représentant de la commission, Somchai Srisutthiyakorn.
Il a ajouté que les élections seraient organisées si les partis politiques "insistaient" en faveur de leur tenue.
Le principal parti d'opposition en Thaïlande, le Parti démocrate, fait en effet durer le suspense, réservant l'annonce de son possible boycott des législatives censées mettre fin à la crise politique.
Le meneur des manifestations, Suthep Thaugsuban, s'en tient à son exigence d'un "conseil populaire", non élu, qui remplacerait le gouvernement, rejetant toute élection à court terme. Il a annoncé une grande manifestation pour dimanche.
Depuis l'annonce de la dissolution du Parlement le 9 décembre par la Première ministre Yingluck Shinawatra, les manifestations, certes de plus petite ampleur, se poursuivent, plus d'un mois et demi après le début des manifestations quotidiennes. Et aucun signe de dialogue politique ne filtre.
Un boycott enlèverait toute légitimité aux législatives anticipées du 2 février 2014, alors que le Parti démocrate comptait dans la précédente Assemblée 153 des 500 sièges de députés.
C'est l'annonce de leur démission en bloc du Parlement le 8 décembre qui avait poussé la Première ministre à annoncer la dissolution du Parlement et des élections anticipées, alors que les manifestants avaient occupé auparavant plusieurs ministères et que des violences meurtrières s'étaient produites, entre partisans de l'opposition et ceux soutenant le pouvoir.
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