Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Poutine entend gracier sous peu l'ex-magnat Khodorkovski

Poutine entend gracier sous peu l'ex-magnat Khodorkovski

Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé jeudi qu'il avait l'intention de gracier « très prochainement » l'ex-magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, détenu depuis 2003.

« Il a déjà passé plus de 10 ans en détention, c'est une punition sérieuse, il invoque des circonstances d'ordre humanitaire, sa mère est malade, et j'estime que l'on peut prendre cette décision », a expliqué le président russe.

Poutine affirme que Mikhaïl Khodorkovski a écrit une demande de grâce, conformément à la loi, ce qu'il n'avait pas accepté de faire jusqu'à présent, refusant catégoriquement de reconnaître sa culpabilité.

Les proches de Khodorkovski refusent toutefois de confirmer ce fait.

Un des avocats de l'ancien milliardaire, Karina Moskalenko, a déclaré ne pas disposer d'informations à ce sujet:« Je ne peux pas confirmer ni démentir, nous n'avons pas d'information ».

Un autre avocat, Vadim Kliouvgant, a lui aussi indiqué ne pas avoir entendu parler d'une demande de grâce. « Il n'a pas fait de demande, et nous n'avons pas eu d'information récemment selon laquelle quelqu'un l'aurait fait pour lui », a dit l'avocat.

L'associé de Khodorkovski, Platon Lebedev, condamné avec lui, a refusé de son côté de demander grâce, selon son avocat.

Le parquet général avait indiqué au début du mois vouloir enquêter sur une nouvelle affaire concernant Khodorkovski, après la diffusion par des télévisions proches du pouvoir de documentaires insinuant que l'ex-oligarque était responsable de l'assassinat en 1998 du maire d'une petite ville de Sibérie occidentale, ce qui aurait pu lui valoir une prolongation de peine. Vladimir Poutine a affirmé jeudi ne rien savoir de tout cela.

Mikhaïl Khodorkovski avait été arrêté en 2003, peu après être entré en conflit direct avec Poutine. Condamné d'abord à huit ans de camp pour escroquerie et fraude fiscale, l'ancien propriétaire du groupe pétrolier russe Ioukos a vu sa peine portée à 14 ans, ensuite réduite de trois ans, pour détournement et revente illégale de 350 millions de tonnes de pétrole. Il devait être libéré en 2014.

Avant son arrestation, Khodorkovski était l'un des hommes les plus puissants de Russie. Il n'hésitait pas à critiquer ouvertement Poutine et ses pratiques, qu'il qualifiait de « mafieuses », et disait avoir l'intention de se lancer en politique.

Ioukos, chef de file du secteur pétrolier russe au début des années 2000, a été démantelée au profit d'entreprises publiques ou proches du Kremlin.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.