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Poutine déclare qu'il va gracier Khodorkovski

Poutine déclare qu'il va gracier Khodorkovski

Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré jeudi qu'il s'apprêtait à gracier l'ex-magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, en détention depuis 10 ans et qui s'est résolu selon lui a en faire la demande.

"Le décret de grâce sera signé très prochainement", a déclaré M. Poutine. Selon le président, M. Khodorkovski, en détention depuis 2003, a écrit une demande de grâce, ce qu'il n'avait pas accepté de faire jusqu'à présent, refusant catégoriquement de reconnaître sa culpabilité.

Khodorkovski "devait conformément à la loi écrire une demande, il ne le faisait pas mais tout récemment il a écrit cette lettre et s'est adressé à moi pour me demander sa grâce", a déclaré M. Poutine.

Le président russe a utilisé le patronyme selon la tradition russe, "Mikhaïl Borissovitch", une marque habituelle de respect qui tranche avec ses interventions précédentes lors desquelles il l'avait comparé par exemple au mafieux américain Al Capone.

"Il a déjà passé plus de dix ans en détention, c'est une punition sérieuse, il invoque des circonstances d'ordre humanitaire -- sa mère est malade -- et j'estime que l'on peut prendre cette décision", a encore déclaré M. Poutine.

Un des avocats de Mikhaïl Khodorkovski, Karina Moskalenko, a déclaré ne pas disposer d'informations à ce sujet.

"Je ne peux pas confirmer ni démentir, nous n'avons pas d'information", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Un autre avocat, Vadim Kliouvgant, a indiqué à l'agence Ria Novosti ne pas avoir non plus connaissance d'une demande de grâce.

"Il n'a pas fait de demande, et nous n'avons pas eu d'information récemment selon laquelle quelqu'un l'aurait fait pour lui", a déclaré l'avocat, selon l'agence.

Mais le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré par téléphone à l'AFP que Mikhaïl Borissovitch avait bien "signé" une demande de grâce.

M. Poutine a fait ces déclarations après la fin de sa conférence de presse annuelle, jeudi à Moscou.

Condamné pour escroquerie et fraude fiscale, l'ex-patron du groupe pétrolier russe Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski, avait été arrêté en 2003 après être entré en conflit personnel avec M. Poutine.

Il devait être libéré en 2014.

Son associé Platon Lebedev, condamné avec lui, a refusé de demander sa grâce, selon son avocat Alexeï Mirochnitchenko, cité par l'agence Ria Novosti.

Le parquet général avait indiqué au début du mois enquêter sur plusieurs autres affaires impliquant M. Khodorkovski, ce qui aurait pu lui valoir une prolongation de peine.

Vladimir Poutine a affirmé jeudi ne rien savoir de la préparation d'un nouveau procès, avant d'annoncer la grâce de M. Khodorkovski.

lpt/nm/via

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