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La CIDH condamne le rapatriement de deux détenus de Guantanamo en Algérie

La CIDH condamne le rapatriement de deux détenus de Guantanamo en Algérie

La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a condamné jeudi le rapatriement forcé, par les Etats-Unis, de deux prisonniers de Guantanamo vers l'Algérie en début de mois, un acte effectué "en violation des droits de l'homme internationaux".

Djamel Ameziane et Belkacem Bensayah ont été renvoyés en Algérie le 5 décembre contre leur volonté. Les deux hommes craignaient en effet des représailles à leur retour dans leur pays d'origine.

La CIDH, qui suit le cas de Djamel Ameziane depuis mars 2012, a indiqué que celui-ci, à son retour en Algérie, avait été transféré dans une prison secrète durant quelques jours, puis relâché le 16 décembre.

La CIDH a estimé que son rapatriement avait été effectué "en violation du principe de non-expulsion, qui interdit tout transfert de personnes vers des pays où ils risquent d'être torturés".

Les Etats-Unis avaient souligné que le rapatriement des deux prisonniers avait été effectué en coordination avec les autorités algériennes pour s'assurer que ces transferts "soient effectués avec la sécurité appropriée et avec l'assurance qu'ils recevraient des traitements humains".

Lundi, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils allaient rapatrier deux détenus saoudiens dans leur pays d'origine, avant d'acter le rapatriement mercredi de deux Soudanais.

Ces quatre transferts annoncés cette semaine semblent être le signe d'une accélération des tentatives de Washington de vider les geôles de Guantanamo. La fermeture de cette prison controversée faisait partie des promesses lancées par Barack Obama en arrivant à la présidence des Etats-Unis.

Après le départ des deux Soudanais, 158 hommes, sur les 779 envoyés à l'origine à Guantanamo, resteront derrière les barreaux du centre de détention.

ahg/bdx/are

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