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Mines : un dragon de Brossard à la conquête du monde

Mines : un dragon de Brossard à la conquête du monde

Une entreprise de Brossard, Rocmec ressources, a attiré l'attention d'un investisseur japonais. Rocmec a développé une technologie minière nouveau-genre, le dragon, qui permet d'extraire le minerai à petite échelle. Un investisseur japonais d'origine coréenne, Yong Nam Kim, a décidé d'investir dans cette technologie.

Un texte de Francis Labbé

En coréen, Yong signifie dragon. « On était peut-être prédestinés à s'associer », s'amuse Donald Brisebois, vice-président chez Rocmec. L'investisseur japonais apparaît comme une bénédiction pour la minière québécoise, qui a dû interrompre le développement de son produit, en 2009, faute de liquidités.

Le dragon de Rocmec

La technologie ne crache pas de feu, mais presque... elle projette de l'eau à très haute température, sous pression, pour fragmenter la roche. Ce qui permet de n'extraire que le minerai. Traditionnellement, dans l'industrie minière, on fait exploser les parois rocheuses à grande échelle dans le but d'en extraire le minerai.

« Nous pratiquons ce que nous appelons de la chirurgie minière », précise André Savard, de Rocmec. « Nous n'allons chercher que l'essentiel, sans fragiliser la pierre avec des explosions massives. Nous ne traitons que le minerai, avec très peu de roche stérile. »

Yong Nam Kim

©

Francis Labbé

« Il s'agit là d'une technologie d'avenir », affirme Young Nam Kim, PDG de ES corporation . « Elle permettra de redémarrer bon nombre d'anciennes mines où il reste du minerai, mais dont la remise en activité coûterait trop cher », dit-il.

Rouyn, Tokyo et Johannesburg

ES corporation complétera dans les prochaines semaines l'acquisition de 49 % des actions de Rocmec, qui changera alors de nom. « Nous deviendrons Nippon Dragon Ressources », précise André Savard. « Notre premier geste sera de relancer notre mine Rocmec 1 de Rouyn-Noranda, au cours des prochains mois. »

La nouvelle entreprise créera ainsi une centaine d'emplois.

L'investisseur japonais possède des propriétés minières dans son pays qu'il souhaite relancer avec cette technologie. Et il veut aussi l'introduire en Afrique du Sud, où des anciennes mines, croit-il, recèlent encore du métal jaune.

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