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Grèce : deux militants présumés d'Aube Dorée jugés pour avoir tué un Pakistanais

Grèce : deux militants présumés d'Aube Dorée jugés pour avoir tué un Pakistanais

Le procès de deux Grecs, militants présumés du parti néonazi Aube dorée, accusés d'avoir poignardé à mort un Pakistanais de 27 ans en janvier, a commencé mercredi devant un tribunal criminel d'Athènes, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les deux accusés, Dionyssis Liakopoulos et Christos Steriopoulos, 25 et 29 ans, qui encourent la prison à vie, avaient été arrêtés le 17 janvier, quelques heures après la mort de Shehzad Luqman, sur le témoignage d'un chauffeur de taxi qui avait relevé le numéro de la plaque de leur moto.

Selon ce témoin capital, les deux accusés ont agressé par derrière leur victime qui circulait à vélo dans le quartier athénien de Pétralona, en contrebas de l'Acrople.

Selon un des avocats de la partie civile, Me Kostas Papadakis, la victime allait au travail quand l'agression a eu lieu.

Une perquisition au domicile de Dionyssis Liakopoulos avait permis de découvrir des tracts d'Aube dorée, selon une source policière.

Les deux hommes ne semblent pas contester avoir été près des lieux du drame, mais nient toute appartenance à Aube dorée.

"La victime n'est pas décédée des coups de couteau de Steriopoulos, qui n'a aucune relation avec Aube Dorée", a ainsi déclaré à l'AFP avant le début de l'audience l'avocat de ce dernier, Me Antonis Foussas.

Le procès s'est ouvert dans une ambiance calme mais sous forte surveillance policière, alors qu'un rassemblement était prévu dans la journée devant le tribunal, à l'appel d'organisations d'immigrés et de défense des droits de l'Homme.

Ce procès intervient trois mois après l'assassinat de Pavlos Fyssas, un musicien grec et militant antifasciste grec, poignardé en septembre par un membre d'Aube Dorée près d'Athènes.

Cet assassinat qui a choqué la Grèce, a poussé les autorités à lancer une offensive policière et judiciaire sans précédent contre ce parti, dont six députés ont été mis en examen pour "appartenance à une organisation criminelle". Trois d'entre eux, dont le fondateur et dirigeant du parti, Nikos Michaloliakos, sont en détention provisoire.

Le parti est néanmoins troisième pour les intentions de vote, crédité d'entre 7 et 10% des voix par les sondages, derrière Nouvelle-Démocratie (droite) au pouvoir et Syriza (gauche radicale), principal parti d'opposition.

hec/od/ml

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