Le chef des négociateurs iraniens sur le programme nucléaire iranien a déclaré mardi que Téhéran était prêt à reprendre "dans les prochains jours" les négociations avec les grandes puissances interrompues le 13 décembre à Vienne, dans un entretien avec le quotidien belge Le Soir.
La reprise des négociations est "une question de jours", a dit le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans un entretien à paraître mercredi dans le quotidien bruxellois.
L'Iran a suspendu les négociations avec les grandes puissances vendredi dernier, dénonçant la décision des Etats-Unis d'étoffer sa liste noire des entreprises soupçonnées de violer les sanctions imposées à l'Iran. Téhéran a jugé la décision américaine "contraire à l'esprit" de l'accord de Genève conclu fin novembre.
La décision américaine suscite "une grave préoccupation, c'est contre l'esprit de l'accord", a insisté M. Araghchi, interrogé par Le Soir. "Nous avons accepté de bouger" par souci de "bonne volonté et de bonne foi", a-t-il ajouté.
Les pourparlers entre l'Iran et les grandes puissances avaient commencé le 9 décembre dans la capitale autrichienne avant d'être interrompus.
M. Araghchi a rencontré mardi matin à Bruxelles le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, "pour faire le bilan des progrès", a commenté Michael Mann, le porte-parole de Mme Ashton. Il a précisé que cette dernière avait "des contacts réguliers" avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, depuis l'accord du 24 novembre à Genève.
Mme Ashton "m'a assuré que le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) reste déterminé à mettre en oeuvre l'accord de Genève" et qu'il veut "que les négociations techniques soient conclues aussi vite que possible", a dit M. Araghchi au Soir.
"Sur la base de ses explications, nous avons décidé de reprendre les négociations techniques à Vienne. Nous essayons à présent de (nous) coordonner (en vue de fixer) une date pour cela et nous (referons) bientôt" redémarrer les négociations à Vienne, "C'est une question de jours", a-t-il assuré.
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