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Le journal d'un criminel nazi remis au musée de l'Holocauste de Washington

Le journal d'un criminel nazi remis au musée de l'Holocauste de Washington

Le journal retrouvé aux Etats-Unis d'un théoricien de l'idéologie nazie et proche d'Hitler, Alfred Rosenberg, pendu en 1946, a été remis mardi au musée de l'Holocauste de Washington où il est désormais à la disposition des chercheurs.

Les carnets, datés de 1936 à 1944, ont été remis par les services américains des douanes et de l'immigration (ICE) au musée, qui en propose la version numérique sur son site internet www.ushmm.org.

Ces carnets devraient aider à comprendre les mécanismes de la "solution finale" d'extermination de six millions de Juifs pendant la Seconde guerre mondiale, dont Rosenberg fut un théoricien avec ses idées sur la supériorité de la "race" germanique, a indiqué le musée.

Rosenberg a été pendu le 16 octobre 1946 après sa condamnation à mort par le tribunal de Nuremberg poursuivant les criminels nazis à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le journal, saisi par l'armée américaine en Allemagne à la fin de la guerre, avait été récupéré par Robert Kempner, un avocat allemand qui faisait partie de l'accusation à Nuremberg. L'avocat qui s'était enfui pour les Etats-Unis pendant la guerre, les a gardés en sa possession jusqu'à sa mort en 1993.

Le journal, incomplet, avait ensuite été retrouvé dans le sous-sol d'une maison de l'Etat de New York, près de Buffalo, après avoir été apparemment donné à un éditeur par un ancien collaborateur de Kempner.

Les 425 pages manuscrites ou tapées à la machine évoquent les grands événements de l'époque comme le pacte germano-soviétique, les dignitaires nazis ou l'administration des territoires de l'Est dont Rosenberg a eu la charge.

Le journal "n'apporte pas de révélations fracassantes", a indiqué devant la presse le directeur des Recherches du musée Jüergen Matthäeus. Il "reste même silencieux sur des sujets cruciaux tels que la persécution des Juifs", qui lui semble "évidente", mais il permet d'en comprendre le processus, dit-il.

"Ce qui est intéressant, c'est de voir ce qu'il pense, surtout à la fin de la guerre, ses désillusions, sa frustration. Mais il blâme toujours les individus, pas le système. Il est resté un nazi convaincu jusqu'à sa fin", a ajouté le chercheur.

ff/bdx

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