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La crise politique en Thaïlande suspendue à un possible boycott des législatives

La crise politique en Thaïlande suspendue à un possible boycott des législatives

Le principal parti d'opposition en Thaïlande a fait durer mardi le suspense, réservant l'annonce de son possible boycott des législatives censées mettre fin à la crise politique.

"Nous n'avons pas à nous dépêcher de prendre une décision à ce sujet... Nous avons encore du temps pour prendre une décision d'ici au 27 décembre", date de clôture du dépôt des candidatures, a annoncé Chavanond Intarakomalysaut, porte-parole du Parti démocrate.

"Nous sommes partagés à 50/50. Si nous ne participons pas aux élections, nous gagnons en popularité auprès des manifestants" qui réclament depuis un mois et demi la chute du gouvernement et refusent tout scrutin, a-t-il ajouté.

"Mais le parti en pâtirait sur le long terme, ainsi qu'en termes d'image", a-t-il encore dit, au dernier jour d'une assemblée générale réunie depuis lundi dans un hôtel de Bangkok.

Le chef du parti, Abhisit Vejjajiva, a été réélu dans ses fonctions, à 98%, comme prévu par les analystes.

L'annonce de sa position sur le boycott des élections anticipées, qui suscite toutes les spéculations, pourrait ne pas être annoncée avant plusieurs jours, en raison des divisions au sein du parti à ce sujet.

"La réunion d'aujourd'hui fait partie de la réforme de notre parti", s'est borné à déclarer à la presse Abhisit Vejjajiva.

"Les Démocrates décident aujourd'hui", avait titré en Une le journal conservateur The Nation, plutôt favorable au Parti démocrate et à leurs manifestations.

Le Bangkok Post, l'autre grand quotidien anglophone de Thaïlande, consacrait lui aussi sa première page au "dilemme" de l'opposition démocrate.

"Le sentiment général est que les Démocrates vont plutôt boycotter le scrutin car ils auraient moins à y perdre", analyse le Bangkok Post, alors que le parti au pouvoir, le Puea Thai, est une fois de plus donné grand gagnant dans les urnes.

"De nouvelles élections doivent avoir lieu", appelle le Bangkok Post dans un éditorial, relayant la lassitude de nombreux Thaïlandais face à la radicalité du meneur des manifestations, Suthep Thaugsuban, qui s'en tient à son exigence d'un "conseil populaire", non élu, qui remplacerait le gouvernement.

Plusieurs centaines de ses partisans --ils étaient encore récemment plus de 100.000 dans la rue-- ont manifesté mardi devant la Commission électorale pour réclamer "des réformes avant les élections", qu'ils souhaitent repousser sine die, avec le "conseil populaire" en place aussi longtemps que nécessaire, une idée suscitant des craintes quant à leurs intentions démocratiques.

Analystes et journalistes se livrent à un jeu de devinette à Bangkok depuis l'annonce de la dissolution du Parlement le 9 décembre.

Car, plus d'une semaine après cette annonce par la Première ministre Yingluck Shinawatra pour tenter de calmer les manifestants réclamant sa chute, le Parti démocrate est muet.

Un boycott enlèverait toute légitimité aux législatives anticipées du 2 février 2014, alors que le Parti démocrate comptait dans la précédente Assemblée 153 des 500 sièges de députés.

C'est l'annonce de leur démission en bloc du Parlement le 8 décembre qui avait poussé la Première ministre à annoncer la dissolution du Parlement et des élections anticipées.

Sans réel effet sur les manifestants qui continuent de réclamer son départ.

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